Covid-19 : les variants sont "une mauvaise nouvelle pour l'immunité collective", selon le Pr Pialloux

information fournie par Boursorama avec Media Services 24/06/2022 à 11:57

"Au moment où l'exécutif a dit 'On enlève les obligations', les gens ont entendu 'C'est réglé'", a déploré le professeur, qui s'inquiète d'une reprise de l'épidémie.

Gilles Pialoux à Paris, le 28 octobre 2020. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Tenon, le Pr Gilles Pialoux s'est inquiété de l'apparition de nouveaux variant de Covid-19 et de l'impression répandue chez les Français que la pandémie est terminée.

"Il va falloir s'habituer à vivre avec ces vagues", a expliqué vendredi 24 juin le médecin sur BFMTV , alors que la France connaît une "reprise épidémique modérée", provoquée par des variants, dont Omicron.

Ces variants sont une "mauvaise nouvelle pour l'immunité collective", car ils "nécessitent qu'on hausse le niveau de protection des plus fragiles, et sur les 8 millions de plus de 60 ans qui ne sont pas vaccinés" , selon lui.

"Rien n'est réglé !"

"L'immunité induite par la souche initiale ne sert quasiment à rien pour Omicron", a assuré Gilles Pialloux, ajoutant que le sérum développé par les personnes contaminées par le variant BA.1 d'Omicron, qui circulait en janvier, "neutralise 7 fois moins les variants actuels".

"On peut pas calculer, a-t-il encore expliqué. Il y a une telle variabilité à l'intérieur même de ces virus d'Omicron que ça ne participe pas tellement à l'immunité collective."

"Au moment où l'exécutif a dit 'On enlève les obligations', les gens ont entendu 'C'est réglé . Omicron nous a réglé le problème'. En fait, rien n'est réglé !", a-t-il jugé.

Selon la ministre Brigitte Bourguignon, un quart des personnes éligibles ont reçu leur second rappel vaccinal contre le Covid, un taux "clairement insuffisant", avait indiqué mardi le gouvernement, qui appelle les plus âgés à recevoir l'injection "le plus vite possible".