"C'est le bon moment pour emprunter" : le gouverneur de la Banque de France prévient que les taux des crédits immobiliers ne vont pas baisser éternellement
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/06/2025 à 11:39

"On ne retrouvera pas les taux exceptionnellement bas autour de 1,5% qu'on avait il y a quatre ans", a assuré François Villeroy de Galhau.

François Villeroy de Galhau à Stresa, en Italie, le 24 mai 2024. ( AFP / GABRIEL BOUYS )

"C'est le bon moment pour emprunter" a estimé vendredi 6 juin le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, soulignant la baisse du taux moyen du crédit immobilier, dans le sillage de celle du taux directeur de la Banque centrale européenne .

"Les taux moyens du crédit immobilier ont encore baissé : on est en moyenne à un peu plus de 3,1% en avril, a indiqué le gouverneur sur France 2. Au début de l'année 2024, au plus haut, on était à 4,2% donc vous voyez, c'est une baisse très sensible. C'est le bon moment pour emprunter."

D'autant plus, a souligné François Villeroy de Galhau, qu' "il y aura forcément un moment où ça s'arrêtera de baisser" . Et "on ne retrouvera pas les taux exceptionnellement bas autour de 1,5% qu'on avait il y a quatre ans", a-t-il assuré. "Si je regarde ce 3,1%, c'est encore inférieur à la moyenne historique depuis l'année 2000, plutôt de 3,5%", a encore expliqué le gouverneur.

Victoire contre la "maladie" de l'inflation

François Villeroy de Galhau s'est par ailleurs félicité de la fin de la crise de l'inflation en Europe. "Nous avons gagné la bataille contre l'inflation en Europe. Nous l'avions déjà gagné en France depuis un moment, a-t-il vanté. Elle est à inférieure à 1% aujourd'hui (...). On a un recul des prix de l'énergie de près de 7% –l'essence, le fuel pour le chauffage, etc.– et une petite hausse pour l'alimentation de 1,5%."

"Nous avons soigné une maladie qui était la maladie la plus sensible pour les Français, qui était l'inflation, a assuré le gouverneur. Je ne crois pas à la maladie inverse que serait la déflation . Je le lis parfois, mais je crois que ce n'est pas une menace aujourd'hui". Et si c'était le cas, "la Banque centrale aurait les moyens de réagir", a-t-il promis.

"Mais il nous reste deux maux à guérir, a-t-il ajouté. Il y a un mal français, c'est la dette , et il y a un mal européen qui concerne aussi la France, c'est la croissance qui est trop faible."