Borrell en Corée du Sud, les troupes nord-coréennes en Russie inquiètent information fournie par Reuters 04/11/2024 à 09:49
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Josep Borrell, est arrivé en Corée du Sud et doit s'entretenir ce lundi avec son homologue sud-coréen Cho Tae-yul, alors que Séoul s'inquiète de plus en plus de l'envoi de troupes nord-coréennes en Russie dans le cadre de l'offensive de Moscou contre Kyiv.
L'arrivée à Séoul du représentant de l'UE pour les Affaires étrangères, qui a visité la zone démilitarisée séparant les deux Corées, intervient après un déplacement au Japon, a-t-il indiqué dans un message publié dimanche sur le réseau social X.
"Ma visite aujourd'hui de la zone démilitarisée (DMZ) entre la République de Corée et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) est un nouveau rappel de la nécessité d'investir davantage dans la paix", écrit Josep Borrell, faisant référence au nom officiel de la Corée du Nord.
Josep Borrell se rend en Corée du Sud pour faire passer la coopération en matière de sécurité et de défense entre l'UE et Séoul "au niveau supérieur", est-il également écrit sans plus de précisions.
Cette première réunion de dialogue stratégique entre l'UE et la Corée du Sud intervient alors que Washington et Séoul ont tiré la sonnette d'alarme concernant l'envoi de troupes nord-coréennes en Russie qui pourraient combattre aux côtés de Moscou contre les forces ukrainiennes.
Josep Borrell a rencontré le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, à Séoul lundi et a exprimé son inquiétude face à cette nouvelle donne, a rapporté l'agence de presse Yonhap.
Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Tae-yul, a déclaré la semaine dernière que tous les scénarios étaient à l'étude, lorsqu'il lui a été demandé si Séoul pourrait envoyer des armes à l'Ukraine en réponse à l'aide apportée par la Corée du Nord à la Russie.
La Corée du Sud a déjà fourni à l'Ukraine du matériel de déminage mais s'est refusé jusqu'à présent à envoyer des armes à Kyiv.
Séoul juge également probable que Pyongyang reçoive des compensations de Moscou sous la forme de technologies militaires et civiles, alors que la Corée du Nord cherche à améliorer ses capacités en matière de missiles.
La Corée du Nord a fait étalage la semaine dernière de sa puissance militaire en testant un nouveau missile balistique intercontinental à combustible solide de grande taille, baptisé Hwasong-19.
Washington s'attend à ce que les troupes nord-coréennes présentes dans la région russe de Koursk s'engagent dans la guerre contre l'Ukraine dans les prochains jours, a déclaré la semaine dernière le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
La ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son Hui, a déclaré que son pays avait l'intention de soutenir la Russie jusqu'à la victoire sur l'Ukraine à la suite d'entretiens menés vendredi à Moscou avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
(Rédigé par Hyunsu Yim; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)