Big blues au PS : "Les gens nous plaignent plus qu'autre chose"

information fournie par Le Point 26/11/2014 à 11:55

En général, ils prennent quelques secondes avant de répondre, le temps d'une inutile réflexion. Les députés du Parti socialiste essaient de choisir leurs mots pour raconter ce qu'ils entendent "sur le terrain", pour dire que ça ne va pas, que leurs électeurs se détournent, qu'ils ne les écoutent plus parce qu'ils ne les croient plus. "C'est le bordel. Il y a des couacs, des cafouillages à répétition. Tout cela n'arrange pas notre crédibilité", résume un élu, ni frondeur ni godillot, dans son bureau de l'Assemblée nationale.

Ce n'était déjà pas terrible avant l'été. L'apocalyptique rentrée a accéléré la rupture. Il y a eu la théâtrale sortie du gouvernement d'Arnaud Montebourg, de Benoît Hamon et d'Aurélie Filippetti, la vie privée de François Hollande exposée sans pudeur par Valérie Trierweiler, l'affaire Thévenoud qui a rouvert les plaies de l'affaire Cahuzac, l'improbable psychodrame autour d'un déjeuner entre Jean-Pierre Jouyet et François Fillon, le renvoi de l'ami du président Kader Arif...

"Les gens ne me parlent plus"

"Le pire, c'est que les gens ne me parlent plus", explique la députée des Hautes-Alpes Karine Berger, qui rentre comme ses collègues chaque week-end dans sa circonscription. Le frondeur Christian Paul parle aussi d'un "silence radio" des électeurs. "Il y a un blanc sur la ligne, comme si les gens avaient décroché. Cela donne un fort sentiment de calme avant la tempête", nous explique le...

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