Attentats de Paris : Hollande n'a pas le temps de recevoir une association de victimes

information fournie par Le Point 17/03/2016 à 18:03

Bousculant les agendas, les protocoles, les règles de sécurité, mettant surtout à rude épreuve les nerfs de ceux qui les protègent, on sait de quoi sont capables nos responsables politiques, François Hollande comme les autres, pour être acheminés coûte que coûte, parfois au mépris de la prudence et même tout simplement de l'efficacité la plus élémentaire, sur les lieux des drames : c'est-à-dire devant les caméras de BFM TV. La nuit même du 13 novembre, François Hollande était devant le Bataclan, guère utile, on s'en doute, aux forces de sécurité, aux secouristes et aux médecins qui se débattaient près de lui. Mais enfin l'image, c'est l'essentiel, est restée. On la regarde de nouveau aujourd'hui, éberlués, en apprenant que 13 Novembre : fraternité et vérité*, une association qui rassemble près de 300 survivants et familles endeuillées par les attentats, a demandé à être reçue par le chef de l'État. Et s'est vu répondre un non sans appel : agenda surchargé?

Le Point : Vous avez cherché, en vain, à rencontrer François Hollande?

Georges Salines : J'ai écrit au président de la République le 11 février pour lui demander audience et, en plus de ce courrier, nous lui avons fait savoir, par l'intermédiaire de certains conseillers, que nous souhaitions le rencontrer. Le 3 mars, je recevais une réponse regrettant que l'agenda de...