Attentat déjoué à Paris : le déroulement de l'intervention sur la voiture

information fournie par Le Point 10/09/2016 à 10:08

Grâce à la lecture des rapports rédigés par les fonctionnaires de la sécurité publique dimanche 4 septembre 2016, on comprend mieux les raisons pour lesquelles la police a tardé à prendre en compte le danger constitué par la Peugeot 607 contenant des bonbonnes de gaz. Selon le procureur de la République François Molins, qui s'est exprimé vendredi lors d'une conférence de presse consacrée à l'enquête sur cette voiture, les femmes interpellées depuis s'apprêtaient à commettre un attentat et le commando a été « téléguidé » par des djihadistes du groupe État islamique depuis la Syrie.

Dimanche, le premier appel est passé par un employé du café Le Petit Pont au commissariat du 5e arrondissement « vers 4 h 45 », comme l'indique la note rédigée à l'intention du commissaire divisionnaire, chef du 3e district.

« C'est une erreur d'appeler le poste de police. Il aurait fallu composer le 17 où tout est enregistré. Il existerait aujourd'hui une traçabilité des demandes d'intervention sur ce véhicule », commente un haut fonctionnaire de la préfecture de police. La communication signale « un véhicule stationné 1, rue du Petit-Pont en warning et dépourvu de plaques d'immatriculation avant et arrière ». Les policiers de permanence écrivent qu'« en orientant la caméra à l'adresse indiquée, un véhicule est remarqué, feux de détresse allumés ». « Un homme est monté à bord du côté passager, puis ce...