Arrêt de "Questions pour un champion" en semaine: des députés font part de leur "émotion"
information fournie par AFP 03/07/2025 à 08:15

Le présentateur de "Questions pour un champion" Samuel Etienne à Paris le 7 mars 2024 ( AFP / EMMANUEL DUNAND )

Une vingtaine de députés ont adressé mercredi une lettre à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte-Cunci, pour faire part de leur "profonde émotion" après l'annonce de l'arrêt de la diffusion quotidienne de l'émission "Questions pour un champion".

"Cette décision nous paraît symboliquement lourde et culturellement regrettable", ont écrit les 22 élus de gauche, de droite et du centre, dans une lettre commune initiée par le député Renaissance Denis Masséglia.

"Je n'ai qu'un seul espoir, c'est que la décision soit remise en cause", a affirmé M. Masséglia auprès de l'AFP.

L'élu a exprimé son "incompréhension" face à l'annonce samedi par France Télévisions et la société productrice de l'émission, Fremantle, de l'arrêt de sa diffusion en semaine la saison prochaine pour la cantonner au weekend.

"Au delà d'un simple programme télévisé, Questions pour un champion est une institution populaire, culturelle et intergénérationnelle qui fait pleinement partie du patrimoine audiovisuel français", ont plaidé les députés dans leur texte.

Ils ont également salué un "vecteur de lien social", via les "centaines de clubs" que le programme a inspiré, et ont souligné la "modernité" de l'émission lancée en 1988 qui dispose désormais d'une communauté en ligne sur la plateforme Twitch.

L'arrêt de la diffusion quotidienne "s'inscrit dans un contexte budgétaire particulièrement contraint", avait indiqué le numéro 2 de France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez, dans une déclaration transmise à l'AFP suite à l'annonce de l'arrêt de la diffusion quotidienne.

Samuel Etienne, qui a repris les rênes du jeu en 2016 après 27 années assurées par l'animateur Julien Lepers, a qualifié cette évolution de "mauvaise décision" mais a assuré qu'il acceptait de "poursuivre l'aventure" par crainte d'un arrêt définitif.