Arnaud Montebourg reprend sa liberté

information fournie par Le Point 26/08/2014 à 12:19

C'est avec une bonne quarantaine de minutes de retard qu'Arnaud Montebourg se présente au rendez-vous qu'il a lui-même fixé aux journalistes à Bercy, après avoir été débarqué par Manuel Valls et François Hollande pour avoir contesté trop ouvertement la politique du gouvernement. Regrette-t-il d'être allé trop loin ? A-t-il mal jugé la portée de ses propos de samedi dans Le Monde puis à Frangy-en-Bresse dimanche ? On ne le saura pas de sa bouche, même s'il se murmure dans les couloirs de Bercy qu'il ne s'attendait pas à l'acte d'autorité de Manuel Valls, jusqu'alors allié de circonstance. Peu avant le début de son intervention, il avait fait savoir qu'il ne répondrait à aucune question. Mâchoire serrée, mine fermée, le ministre de l'Économie sur le départ se borne à une déclaration de moins de dix minutes, avant de repartir par la porte du fond, aussi vite qu'il est venu. Le temps d'une violente charge contre l'austérité européenne, mais aussi contre les dirigeants qui la mettent en place, comme ceux de la France : "Aujourd'hui, le monde entier nous presse, nous supplie, même, de faire cesser ces politiques d'austérité absurdes qui continuent d'enfoncer la zone euro dans la récession et bientôt dans la déflation (...). Les politiques d'austérité aggravent les déficits là où elles devraient précisément les réduire." Hollande, ce censeur Sur un ton martial, il se dépeint comme un homme fidèle à ses convictions,...

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