Amélie de Montchalin: «Les sous-préfets à la relance ne sont pas une résurgence de l'État jacobin» information fournie par Le Point 05/09/2020 à 14:25
La nouvelle ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Monchalin, a annoncé la nomination de nouveaux sous-préfets, chargés de la bonne application du plan de relance du gouvernement de 100 milliards d'euros sur deux ans annoncé jeudi 3 septembre. Face aux critiques formulées par Le Point sur cette nouvelle couche de bureaucratie, elle s'explique. Interview.
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Le Point : Le fait de devoir nommer des sous-préfets à la relance, pour s'assurer de la mise en œuvre du plan, ne souligne-t-il pas l'excès de bureaucratie en France ?
Amélie de Montchalin : Je viens de l'entreprise, je ne suis pas membre du corps préfectoral et je ne suis d'ailleurs pas haut fonctionnaire. Dans n'importe quelle entreprise, quand on ouvre un nouveau chantier aussi massif et ne transformant que le plan de relance, on nomme des responsables de projet, on réalloue des ressources et on se réorganise ! Ce qu'on fait aujourd'hui est inédit en termes d'investissements. Habituellement, l'État gère 350 milliards par an d'euros de dépenses, essentiellement de fonctionnement. Là, il va falloir investir 100 milliards d'euros en deux ans. C'est dans l'exécution, la mise en œuvre qu'on doit mettre le paquet. Or ce n'est pas depuis des bureaux à Paris, à coups de tableaux de bord,
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