Les candidats à l'élection présidentielle ont rendu publiques leurs propositions concernant la réforme des droits de succession. De Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel jusqu'à Eric Zemmour et Marine Le Pen en passant par Valérie Pécresse, tous ont dévoilé ce qu'ils envisageraient de modifier s'ils parvenaient à se hisser sur les plus hautes marches du pouvoir. Tour d'horizon.

Succession, les propositions des candidats / iStock-fizkes
Les propositions des candidats à gauche de l'échiquier politique
Le candidat de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon n'entend pas diminuer les droits de succession, en tout cas pas pour les personnes les plus aisées. Il compte plutôt les augmenter pour les personnes possédant un patrimoine important et même les plafonner à 12 millions d'euros maximum.Si elle venait à être appliquée, sa proposition empêcherait donc à tout héritier de recevoir plus de 12 millions d'euros d'actifs et ce "en comptabilisant l'ensemble des dons et des héritages reçus tout au long de la vie" selon le candidat de LFI.
S'inscrivant dans la même logique, Fabien Roussel , candidat du Parti communiste, souhaite instaurer une taxation élevée sur les hauts patrimoines, sans en dévoiler le taux. Mais il se démarque de Jean-Luc Mélenchon en proposant une exonération totale du paiement des droits de succession en dessous d'un montant de 118.000 €. Un chiffre qui correspond au montant moyen de l'héritage en France. Il s'agirait pour le candidat de favoriser les classes moyennes et les faibles revenus tout en taxant davantage les plus fortunés.
Toujours à gauche de l'échiquier politique, Anne Hidalgo a laissé sous-entendre qu'elle réformerait elle-aussi la fiscalité des droits de succession. L'idée serait d'appliquer un abattement de 300.000 € pour les héritages reçus par toute personne. L'actuelle maire de Paris s'inspire des idées de la députée PS Christine Pirès-Baune, qui plaide pour la création d'une taxation élevée pour les hauts revenus. Ainsi, au-delà de 1.900 .000 € d'héritage, le taux passerait de 45% actuellement à 60%.
Ce que proposent les candidats de droite
Eric Zemmour , candidat de Reconquête, se montre pour le moins offensif sur la question des droits de succession, qu'il considère ni plus ni moins comme un "impôt sur la mort". Aussi, l'homme veut mettre un terme à toute taxation dans le cadre d'une transmission d'une entreprise familiale : "Nous allons favoriser la transmission des entreprises de générations en générations, comme en Italie, comme en Allemagne". Le candidat propose de supprimer les droits de succession dans un cadre professionnel et dévoilera d'ici peu ses propositions quant aux héritages dans la sphère privée.
Marine Le Pen a quant à elle proposé plusieurs réformes de fond sur la question : la candidate du Rassemblement national "pense qu'il ne faut pas qu'il y ait des droits de succession jusqu'à 300.000 € sur les biens immobiliers des Français". Et d'ajouter : "Ma priorité c'est que les biens immobiliers français restent aux Français". Plus encore, Marine Le Pen entend favoriser les transmissions en permettant notamment aux parents et aux grands-parents de donner 100.000 € à leurs enfants et petits-enfants, tous les dix ans, et sans aucuns droits de succession à payer.
Valérie Pécresse fait de la réforme des droits de succession un axe important de son programme économique. La candidate des Républicains compte créer un "choc de transmission de patrimoine". L'idée est de supprimer "les droits de succession pour 95% des Français. Concrètement, chaque enfant pourra hériter de 200 000 € de manière défiscalisée, soit le double d'aujourd'hui".
Reste à présent à connaître les propositions d' Emmanuel Macron , qui n'est pour l'heure pas officiellement candidat.
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