Assurance-vie mineur : le placement malin (trop) souvent ignoré des parents !
information fournie par BoursoBank 13/10/2025 à 07:00

L'assurance-vie mineur est un outil d'épargne intéressant pour créer un capital à votre enfant (Crédits: Adobe Stock - IA)

Saviez-vous que votre enfant mineur peut détenir un contrat d'assurance-vie ? Ce produit d'épargne à long terme est un outil particulièrement intéressant pour lui constituer progressivement un capital, tout en profitant d'une fiscalité optimisée…

A la naissance d'un enfant, les jeunes parents sont nombreux à avoir le réflexe, hérité de leurs propres parents, d'ouvrir un livret A.

Souvent négligée voire méconnue, l'assurance-vie pour les enfants mineurs offre pourtant une alternative d'épargne très intéressante pour leur constituer au fil des années un capital qui leur permettra de financer leurs projets lorsqu'ils seront devenus de jeunes adultes.

Quels sont les avantages d'une assurance-vie pour mineur ?

Si les adultes ont bien en tête les avantages à souscrire une assurance-vie , les jeunes parents ont moins en tête l'intérêt que cela peut représenter pour leurs enfants.

  • Un placement à long terme, idéal pour les enfants : l'assurance-vie est un produit d'épargne à moyen voire long terme. Si vous souscrivez une assurance-vie pour votre enfant, elle bénéficie naturellement d'un horizon d'investissement particulièrement favorable de 10 ans, 18 ans ou même plus. Ce temps long est un grand avantage puisqu'il permet de maximiser l'effet des intérêts composés, c'est-à-dire la capacité des gains à générer eux-mêmes des gains, année après année.
  • Une fiscalité avantageuse : qu'il s'agisse d'un contrat pour un adulte ou pour un mineur, l'un des grands avantages de l'assurance-vie réside dans son régime fiscal attractif, surtout après 8 ans de détention.

Concrètement, au-delà de ces huit années, le souscripteur bénéficie d'une imposition réduite sur les intérêts et plus-values variable en fonction de la durée de placement des capitaux, de leur date de versement (avant ou après 2017) et du montant des versements (inférieurs ou supérieurs à 150.000 euros).

Bon à savoir : tant que les fonds restent investis, aucun impôt n'est dû sur les intérêts générés.

  • Financer les projets de vie de votre enfant : que vous l'alimentiez par un versement unique à l'ouverture du contrat ou par des versements ponctuels, le contrat d'assurance-vie pour mineurs va « travailler » pendant plusieurs années en générant des intérêts qui vont venir grossir le capital. In fine, lorsque votre enfant sera jeune adulte, il déposera d'une somme appréciable (et fiscalement optimisée) pour financer ses projets et se lancer sereinement dans la vie : permis de conduire , achat d'une première voiture, apport pour l'achat d'un premier appartement , etc.

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3 idées reçues sur l'assurance-vie

Assurance-vie : que devient un contrat en déshérence ?

Qui peut souscrire une assurance-vie au nom d'un enfant mineur ?

L'enfant mineur ne peut souscrire seul un contrat d'assurance-vie. Ce sont donc ses représentants légaux qui le font en son nom.

Si les deux parents exercent ensemble l'autorité parentale, ils doivent tous deux signer le contrat de souscription. S'il y a un désaccord entre les parents, l'ouverture n'est possible qu'avec l'autorisation d'un juge des tutelles.

Bon à savoir : si l'enfant est âgé de douze ans ou plus au moment de la souscription de l'assurance-vie, il doit lui aussi apposer sa signature au contrat.

Une fois que le contrat est ouvert, ce sont les parents qui en assurent la gestion jusqu'aux 18 ans de l'enfant. Juridiquement, l'enfant est pleinement propriétaire des fonds, mais les actes de gestion courants comme les versements, les rachats, ou encore les arbitrages de placement sont réalisés par les parents en son nom.

Concernant la clause bénéficiaire du contrat d'assurance-vie , l'enfant mineur ne peut désigner lui-même les bénéficiaires avant sa majorité. Par défaut, ce sont ses héritiers qui sont désignés et une fois majeur, votre enfant sera libre de la modifier à sa guise en désignant le ou les bénéficiaires de son choix.

Comment alimenter une assurance-vie pour enfant ?

Un versement initial, dont le montant varie d'une compagnie à l'autre, est généralement exigé à l'ouverture du contrat d'assurance-vie mineur.

Le contrat peut ensuite être alimenté de plusieurs manières :

  • Par un versement unique, en une seule fois à l'ouverture du contrat.
  • Par des versements programmés, par exemple mensuels.
  • Par des versements ponctuels , par exemple avec l'argent reçu aux anniversaires, aux fêtes de Noël, etc. Cela peut permettre de faire participer symboliquement votre enfant en l'initiant aux concepts d'épargne et d'éducation financière.

En tant que gestionnaire du contrat jusqu'à la majorité de votre enfant, vous choisissez la répartition parmi différents supports d'investissement : fonds en euros ou unité de compte.

Vous pouvez faire un point régulier pour modifier vos arbitrages au fils des années ou opter par exemple pour une gestion pilotée du contrat.

Au moment de choisir le contrat d'assurance-vie pour votre enfant mineur, pensez à vérifier les différents frais : frais d'entrée et de sortie, d'arbitrage, de gestion, etc.

Boursobank propose par exemple à ses clients des contrats d'assurance-vie pour mineurs avec des frais réduits :

  • 0 € de frais d'entrée et de sortie
  • 0 € de frais sur les rachats
  • 0 € de frais d'arbitrage
  • 0 € de frais supplémentaires sur la Gestion Pilotée
  • 0 € sur les versements libres ou programmés
  • 0,75% par an de frais de gestion

A quoi sert le pacte adjoint dans une assurance-vie mineur ?

Comment être sûrs qu'à sa majorité votre enfant n'utilisera pas sur un coup de tête le capital patiemment épargné pendant des années sur son contrat d'assurance-vie ?

Pour vous rassurer, vous pouvez ajouter ce que l'on appelle «un pacte adjoint».

Ce document permet de fixer une date de mise à disposition de l'épargne, c'est-à-dire qu'il ne pourra disposer librement de son assurance-vie qu'à l'âge que vous aurez fixé, jusqu'à ses 25 ans maximum.

Bon à savoir : le pacte adjoint peut être réalisé sous seing privé, c'est-à-dire que vous pouvez le rédiger librement mais pour plus de facilité, vous pouvez vous rapprocher du service juridique de la compagnie d'assurance qui gère le contrat, ou utiliser l'un des modèles de pacte adjoints éventuellement proposés par l'assureur.

Vous pouvez y ajouter une clause d'emploi spécifique, par exemple pour un achat immobilier.

Il est aussi possible de prévoir une «clause d'inaliénabilité» empêchant les rachats partiels, le rachat total ou le nantissement du contrat. Cette option peut notamment rassurer des grands-parents qui souhaiteraient alimenter le contrat d'assurance-vie de leur petit-enfant mineur par le biais d'une donation.

Les points essentiels à retenir :

  • Vous pouvez ouvrir une assurance-vie mineur dès la naissance de votre enfant.
  • L'assurance-vie est un placement à long terme, particulièrement indiqué pour constituer un capital, générer des intérêts au fil des années et bénéficier d'une fiscalité optimisée au bout de 8 ans.
  • Vous pouvez ajouter un «pacte adjoint» réalisé sous seing privé au contrat d'assurance-vie mineur.