Il faut prendre le temps de lire 1 689 pages du jugement de la justice espagnole condamnant le Parti populaire (PP) pour financement illégal, ainsi que 29 personnes pour « corruption, détournement de fonds et blanchiment d'argent » dans l'affaire Gürtel. Une affaire qui a fait chuter cette semaine le Premier ministre Mariano Rajoy. Ce travail patient, réalisé par le site suisse Gotham City, permet de révéler que cette « corruption institutionnalisée » n'a été possible que grâce au concours de sept banques helvétiques. La banque Cial (aujourd'hui le CIC), la Dresdner Bank (ex-LGT), la banque SYZ, Lombard Odier, le Crédit suisse, la BSI et la banque Mirabaud.
Le Credit suisse est la deuxième banque du pays, après UBS, et Lombard Odier et Mirabaud comptent parmi les principales banques privées genevoises, accueillant les plus grosses fortunes de la planète. « La complicité des banques helvétiques est décrite par les juges, qui expliquent que les comptes, d'abord détenus par les personnes impliquées, changent par la suite de bénéficiaire et passent au nom de fondations », écrit le site Gotham City, qui ajoute que plusieurs gestionnaires de fortune indépendants « ont reconnu avoir été payés 0,5 % du montant total du capital pour blanchir les sommes reçues illégalement ».
Les avocats échappent à la loi
Cette révélation, qui vient d'un site...
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