Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

USA: La colère s'étend aux USA malgré l'inculpation du policier de Minneapolis
information fournie par Reuters 30/05/2020 à 11:42

USA: LA COLÈRE S'ÉTEND AUX USA MALGRÉ L'INCULPATION DU POLICIER DE MINNEAPOLIS

USA: LA COLÈRE S'ÉTEND AUX USA MALGRÉ L'INCULPATION DU POLICIER DE MINNEAPOLIS

par Jeff Mason et Elizabeth Culliford

WASHINGTON (Reuters) - De nouveaux heurts ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi à Minneapolis et le mouvement de colère a gagné l'ensemble des Etats-Unis malgré l'inculpation du policier blanc à l'origine de la mort d'un homme noir, George Floyd, qu'il avait violemment plaqué au sol.

Donald Trump a de son côté cherché à atténuer les propos controversés qu'il avait tenus un peu plus tôt sur Twitter, où il avait écrit que "quand les pillages commencent, les tirs commencent aussi", disant "comprendre la douleur" de la famille de George Floyd, avec laquelle il s'est entretenu.

"La famille de George a droit à la justice. Les habitants du Minnesota ont droit à la sécurité", a déclaré le président des Etats-Unis.

"Les émeutiers ne devraient pas être autorisés à noyer les voix des nombreux manifestants pacifiques. Je comprends la souffrance, je comprends la douleur", a-t-il ajouté.

Le policier, Derek Chauvin, a été arrêté et inculpé pour acte cruel et dangereux et pour homicide involontaire. Il a été placé en détention. Trois autres policiers ont aussi été arrêtés et devraient être inculpés dans cette affaire.

"Nous avons des preuves, nous avons la vidéo du citoyen, cet acte horrible, horrifique, terrible que nous avons tous vu passer en boucle, nous avons la caméra du policier, les déclarations de témoins", a souligné Mike Freeman, le procureur du comté de Hennepin.

Malgré cette arrestation, des incidents ont de nouveau eu lieu vendredi soir près du commissariat de la ville du Minnesota où travaillaient les policiers, environ 500 protestataires ayant défié le couvre-feu imposé par les autorités.

La police anti-émeute a tiré des grenades lacrymogènes, des balles en caoutchouc et lancé des grenades offensives pour disperser la foule. Des heurts ont éclaté par la suite devant un autre commissariat de Minneapolis. Une banque et une agence postale ont été incendiés.

BIDEN CRITIQUE TRUMP

Le nombre de manifestants était néanmoins beaucoup plus faibles que les nuits précédentes, et les incidents ont dans l'ensemble été moins violents.

Le mouvement de protestation a en revanche gagné de nombreuses villes américaines, avec des manifestations à Los Angeles, Denver, Houston, Atlanta, Détroit ou encore Brooklyn, à New York, où des heurts ont éclaté entre manifestants et policiers.

Un manifestant de 19 ans a été tué par balles vendredi soir à Détroit par un individu qui a foncé dans la foule au volant d'une voiture de sport et a ouvert le feu avant de prendre la fuite, selon plusieurs médias locaux.

La police et les agents du Secret Service se sont aussi déployés en grand nombre autour de la Maison blanche, devant laquelle des dizaines de personnes s'étaient rassemblées aux cris de "je ne peux plus respirer", les derniers mots prononcés par George Floyd avant de mourir.

Joe Biden, le candidat à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de novembre, a joint sa voix aux critiques contre les propos "incendiaires" tenus par Donald Trump sur Twitter.

"Ce n'est pas le moment pour des tweets incendiaires. Ce n'est pas le moment d'inciter à la violence", a écrit l'ancien vice-président de Barack Obama sur les réseaux sociaux.

Twitter a pour la première fois recouvert ce message de Donald Trump par un avertissement indiquant que le tweet en question enfreignait les règles du groupe relatives à la "glorification de la violence".

Cette décision a été prise alors que Trump, qui se dit victime de censure de la part de Twitter depuis plusieurs jours, a signé jeudi un décret présidentiel visant les opérateurs de réseaux sociaux et a annoncé qu'il s'efforcerait de faire adopter une loi pour le compléter.

(Avec Steve Holland et Richard Cowan ; version française Bertrand Boucey, Jean-Michel Bélot et Tangi Salaün)

3 commentaires

  • 30 mai 12:00

    Il s'agit d'un homicide VOLONTAIRE !


Signaler le commentaire

Fermer