
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer à Paris le 17 février 2025. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Cette force serait principalement aérienne et maritime, avec une présence "minimale" sur le terrain, à l'écart de la ligne de front dans l'est du pays, d'après les médias britanniques.
Une présence composée de "moins de 30.000 militaires". Selon les médias britanniques ce jeudi 20 février, le Royaume-Uni et la France travaillent à la création d'une force européenne destinée à assurer la sécurité de l'Ukraine dans le cadre d'un éventuel accord de cessez-le-feu.
Plus tôt dans la semaine, le Royaume-Uni s'est dit prêt à envoyer des soldats dans le pays comme force de maintien de la paix si nécessaire. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait néanmoins estimé dans la presse que l'envoi de troupes n'est "pas une question qui se pose aujourd'hui".
Citant des "responsables occidentaux", plusieurs journaux, dont The Guardian, The Financial Times et The Times, indiquent que cette force serait principalement aérienne et maritime, avec une présence "minimale" sur le terrain, à l'écart de la ligne de front dans l'est du pays. Ce contingent militaire aurait pour objectif d'empêcher les attaques russes contre les villes, les ports et les infrastructures ukrainiennes, dans l'éventualité d'un cessez-le-feu conclu sous l'égide des États-Unis, écrit The Guardian.
Les Européens craignent que le président américain Donald Trump mette fin à la guerre en Ukraine, déclenchée par la Russie il y a trois ans, à des conditions favorables à Moscou sans fournir de garanties de sécurité à Kiev. Selon ces journaux, une condition pour un tel plan serait l'assurance d'une "couverture aérienne" de la part des Etats-Unis pour dissuader la Russie de violer un éventuel accord. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui appelé par le passé à la présence d'une force occidentale d'au moins 100.000 militaires.
"Dictateur sans élections"
Donald Trump s'est déclaré "totalement favorable" à la présence en Ukraine de troupes européennes de maintien de la paix mais la Russie y est fermement opposée. Et Pete Hegseth, le nouveau secrétaire américain à la Défense, a déclaré mi-février que "des troupes américaines ne seraient pas déployées en Ukraine".
Les présidents ukrainien et américain ont échangé ces derniers jours des attaques personnelles, Donald Trump qualifiant son homologue de "dictateur sans élections". Dans ce contexte, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique sont attendus la semaine prochaine à Washington afin de s'entretenir avec le président républicain.
Keir Starmer s'est déclaré dimanche prêt à l'envoi de soldats en Ukraine si nécessaire, appelant dès le lendemain les Etats-Unis à fournir "une garantie de sécurité" en Ukraine. Selon lui, cette dernière est "le seul moyen" de dissuader la Russie d'attaquer à nouveau le pays. Selon les médias britanniques, l'un des objectifs de la force européenne serait de garantir la réouverture de l'espace aérien ukrainien aux vols commerciaux et de maintenir la sécurité du commerce maritime en mer Noire. Cette route est essentielle pour les exportations de denrées alimentaires et de céréales du pays.
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