
Olaf Scholz, le 11 décembre 2024, à Berlin ( AFP / TOBIAS SCHWARZ )
Une réunion sur l'Ukraine et la sécurité a lieu à Paris ce lundi 17 février avec des dirigeants européens, dont le chancelier Olaf Scholz.
"Nous devons d'abord attendre de voir si et comment la paix, comme nous l'espérons, s'instaure en Ukraine". Après que le Royaume-Uni s'est dit prêt à envoyer des soldats dans le pays comme force de maintien de la paix si nécessaire, l'Allemagne a dit ce lundi 17 février juger ces discussions "prématurées" .
Il s'agit aussi "d'éviter que la guerre n'éclate à nouveau dans quelques années", souligne une source gouvernementale allemande, soulignant que le maintien d'une paix durable serait une "tâche transatlantique". "Nous ne participerons pas à des scénarios dans lesquels la sécurité européenne et américaine se dissocieraient, par exemple si des soldats européens étaient déployés sans engagement total des Etats-Unis", a précise la même source.
"Nous nous sommes exprimés à plusieurs reprises sur le fait que nous devions d'abord attendre de voir si et comment la paix, comme nous l'espérons, s'instaure en Ukraine", a déclaré Christiane Hoffmann, une porte-parole du gouvernement allemand lors d'une conférence de presse régulière. "Ensuite, nous pourrons discuter des conditions et de la manière dont cela peut être organisé", a-t-elle ajouté, mais l'Allemagne juge les discussions "à ce stade encore prématurées".
Un sommet prévu en Arabie saoudite
Ces déclarations interviennent dans le cadre d'une réunion sur l'Ukraine et la sécurité à Paris de dirigeants européens, dont le chancelier Olaf Scholz, visant à trouver une réponse commune face à "l'accélération" de l'administration américaine sur le dossier ukrainien. Elle fait suite à l'appel du président américain Donald Trump à son homologue russe Vladimir Poutine et à leur décision de négocier directement sur l'Ukraine lors d'un prochain sommet en Arabie saoudite. A cet égard, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères allemand a prévenu que les pourparlers à Ryad devaient avoir pour but "une paix durable" lors de cette même conférence de presse.
"Il n'y a rien de mal à ce qu'il y ait des contacts directs entre les Américains et les Russes lorsqu'il s'agit de trouver la voie d'une paix durable. Mais je ne vois pas encore de processus d'aucune sorte", a-t-il dit, estimant qu'il devait s'agir à ce stade de "discussions exploratoires". Pour Berlin, il est actuellement "tout à fait central" de renforcer l'Ukraine afin qu'elle aborde "les négociations en position de force", a poursuivi Christiane Hoffmann. "Différents éléments feront partie d'une solution de paix, à savoir les questions territoriales, la reconstruction, la gestion des sanctions, l'échange de prisonniers de guerre, la question des enfants ukrainiens enlevés et, bien entendu, les questions de sécurité", a-t-elle énuméré.
La réunion à Paris se tient également au lendemain d'une conférence sur la Sécurité à Munich où le discours très offensif du vice-président américain J.D. Vance à l'encontre des alliés historiques des Etats-Unis, a provoqué un choc dans les capitales européennes.
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