
Jean-Noël Barrot à Paris, le 10 février 2025. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
"Il faudra qu'on apporte des garanties pour que ces agressions ne se reproduisent pas. Quelle en serait la forme ? Il est encore trop tôt pour en parler", a estimé le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur France Info ce mardi 18 février.
"Ca n'est pas une question qui se pose aujourd'hui." Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, s'est aligné sur la position de l'Allemagne au sujet l'envoi d'éventuelles troupes en Ukraine, après que le Royaume-Uni s'est dit prêt à envoyer des soldats comme force de maintien de la paix si nécessaire.
"Nous voulons la paix et nous la voulons de manière durable. Il y a dix ans, quasiment jour pour jour, un cessez-le-feu a été conclu entre l'Ukraine et la Russie, c'est ce qu'on appelle l'accord de Minsk. Ce cessez-le-feu a été violé vingt fois depuis. Il a conduit la Russie a dire à un moment donné 'allez, j'envahis l'Ukraine a grande échelle'. Tout cela, nous n'en voulons pas", a-t-il expliqué sur le plateau de France Info ce mardi 18 février. "Si nous voulons éviter que la ligne de front se rapproche de nous, il nous faudra un traité de paix qui garantisse que la Russie n'agressera plus l'Ukraine", a poursuivi le ministre.
Les discussions sur l'envoi de troupes en Ukraine sont "prématurées", selon l'Allemagne
"Souvenez-vous des étoiles de David, des cercueils, des mains rouges, les câbles sous-marins sectionnés, les colis piégés... la guerre hybride, ce n'est pas un détail. Tout ça, c'est l'agressivité, l'hostilité de la Russie à notre égard. Si nous voulons que cela s'arrête, il nous faut un traité de paix qui dissuade définitivement la menace russe", a ajouté Jean-Noël Barrot. "Il faudra qu'on apporte des garanties pour que ces agressions ne se reproduisent pas. Quelle en serait la forme ? Il est encore trop tôt pour en parler. Cette question se posera le moment venu, une fois que la paix aura été trouvée pour qu'elle puisse être véritablement garantie, elle se posera dans des instances appropriées" , a conclu le chef de la diplomatie française.
La veille, l'Allemagne a dit juger "prématurées" les discussions sur l'envoi de troupes en Ukraine. Il s'agit aussi "d'éviter que la guerre n'éclate à nouveau dans quelques années", souligne une source gouvernementale allemande, soulignant que le maintien d'une paix durable serait une "tâche transatlantique". "Nous ne participerons pas à des scénarios dans lesquels la sécurité européenne et américaine se dissocieraient, par exemple si des soldats européens étaient déployés sans engagement total des Etats-Unis", a précise la même source.
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