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SYNTHÈSE-"L'avenir de l'Ukraine est dans l'Otan", mais pas d'invitation pour l'heure
information fournie par Reuters 11/07/2023 à 21:18

 (.)

        * 
      Les dirigeants de l'Otan conviennent que l'Ukraine
intégrera
l'Alliance
    

        * 
      Aucune invitation ni calendrier n'ont toutefois été
communiqués
    

        * 
      Les obligations du Plan d'action pour l'adhésion (MAP)
levées
    

        * 
      La Russie, menace la plus directe pour l'Otan-communiqué
    

  
    par Sabine Siebold, John Irish et Andrew   Gray
       VILNIUS, 11 juillet (Reuters) - 
    Les dirigeants de l'Otan sont convenus mardi que l'avenir de
l'Ukraine se trouvait dans l'Alliance mais se sont abstenus
d'émettre à Kyiv l'invitation qu'il réclamait ou de dévoiler un
calendrier d'adhésion, un scénario que le président ukrainien
Volodimir Zelensky avait préalablement décrit comme absurde.
  
        Réunis pour un sommet de deux jours dans la capitale
lituanienne Vilnius, sur fond de contre-offensive lancée par
l'Ukraine pour reprendre des territoires contrôlés par les
troupes russes qui peine à enregistrer des gains, les dirigeants
de l'Otan ont toutefois levé un obstacle pour Kyiv.
  
        Ils se sont accordé pour supprimer les obligations
politiques, économiques et militaires fixées par le Plan
d'action pour l'adhésion (MAP), comme l'avait laissé entendre
lundi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
  
        "L'avenir de l'Ukraine est dans l'Otan", est-il écrit
dans une déclaration. "Nous serons en position d'émettre une
invitation à l'Ukraine pour rejoindre l'Alliance quand les
alliés seront d'accord et les conditions réunies".
  
        Aucun détail sur les conditions à remplir par l'Ukraine
n'a été donné. L'Otan, ont dit toutefois ses dirigeants, aidera
Kyiv à effectuer des avancées sur l'interopérabilité militaire
ainsi que sur des réformes démocratiques et sécuritaires.
  
        S'exprimant plus tôt dans la journée, Volodimir Zelensky
avait d'ores et déjà fortement critiqué les membres de
l'Alliance pour leur refus de communiquer à Kyiv un calendrier
d'adhésion.
  
        "Il est sans précédent et absurde qu'aucun délai ne soit
fixé pour l'adhésion de l'Ukraine", a-t-il déclaré avant de
participer au sommet en tant qu'invité spécial, alors que Jens
Stoltenberg avait indiqué en ouverture du sommet, dans la
matinée, que Kyiv recevrait un "message positif et fort" sur son
chemin vers l'adhésion.
    
    "MÉRITE"
    L'Ukraine "mérite" une invitation à rejoindre l'Otan, a dit
Volodimir Zelensky après la déclaration du sommet. "L'Otan va
rendre l'Ukraine plus sûre, et l'Ukraine va rendre l'Otan plus
forte", a-t-il ajouté lors d'un discours devant plusieurs
milliers de personnes dans le centre de Vilnius.
        "Je me suis rendu ici aujourd'hui avec croyance en une
décision, avec croyance en nos partenaires, avec croyance en une
Otan forte (...) J'aurais aimé que cette croyance devienne une
certitude".
  
        Ce début de sommet a été marqué par ailleurs par la
perspective de voir la Suède finaliser son adhésion, après que
le président turc Recep Tayyip Erdogan a accepté lundi soir de
lever son opposition tout en poussant pour que l'Union
européenne rouvre des discussions avec Ankara pour l'intégrer.
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        La Finlande, qui a opéré l'an dernier après le lancement
de l'offensive russe en Ukraine un virage sécuritaire en
demandant à rejoindre l'Otan, en même temps que la Suède,
prenait part pour la première fois à un sommet en tant que
membre, son adhésion ayant été finalisée en avril. 
  
    L'absence d'une invitation formelle ou d'un calendrier
d'adhésion pour l'Ukraine illustre les divergences sur ces
questions entre les 31 membres de l'Otan dont certains, comme
les Etats-Unis et l'Allemagne, prônent la prudence pour éviter
une guerre directe avec la Russie.
        Kyiv réclame de longue date, avant même que le pays soit
attaqué par la Russie le 24 février 2022, un processus
d'adhésion rapide à l'Otan et des garanties sécuritaires.
  
    "Nous réaffirmons notre solidarité indéfectible avec le
gouvernement et le peuple ukrainiens dans leur défense héroïque
de leur nation, de leur territoire et de nos valeurs partagées",
dit la déclaration du sommet.
        
  
        MISSILES LONGUE-PORTÉE
  
        Adoptant une rhétorique forte à l'égard de Moscou, les
dirigeants de l'Otan ont décrit la Russie comme "la menace la
plus significative et la plus directe pour la sécurité des
alliés et pour la paix et la stabilité dans la zone
euro-atlantique".
  
        Interrogé sur les critiques de Volodimir Zelensky en
conférence de presse, Jens Stoltenberg a déclaré qu'il n'y avait
jamais eu auparavant de "message aussi fort" de la part de
l'Otan, "à la fois s'agissant du message politique sur la voie
vers l'adhésion que d'un soutien concret des alliés".
  
        Les précédentes procédures d'adhésion à l'Otan, a-t-il
ajouté, n'étaient pas accompagnées d'un calendrier mais "basées
sur des conditions".
  
        Volodimir Zelensky a quand même obtenu des victoires.
Son homologue français Emmanuel Macron a déclaré que Paris
commencerait à livrer à l'Ukraine "de nouveaux missiles
permettant des frappes dans la profondeur", à la suite d'une
annonce similaire faite par la Grande-Bretagne.
  
        Une source militaire française a rejeté l'idée que ces 
    missiles Scalp
     constituaient une escalade des tensions avec Moscou,
déclarant que leur utilisation était proportionnelle et que la
Russie utilisait des missiles de croisière lancés avec des
milliers de kilomètres de distance.
  
        L'Allemagne a également annoncé une nouvelle 
    aide militaire
     à l'Ukraine, d'un montant de 700 millions d'euros, incluant
deux lanceurs Patriot, 40 véhicules de combat d'infanterie
Marder et 25 chars de combat 1A5.
  
        
  
        "ERREUR"
  
        Si les membres de l'Otan sont convenus que l'Ukraine ne
pourra pas rejoindre l'Alliance tant que la guerre ne sera pas
terminée, ils divergent sur la vitesse avec laquelle une
adhésion pourrait alors intervenir et sur les conditions à
apposer à celle-ci.
  
        Les pays d'Europe de l'Est soutiennent la requête de
l'Ukraine, disant voir la défense collective de l'Otan comme le
meilleur moyen de dissuader la Russie d'attaquer.
  
        D'autres membres de l'Otan se montrent plus prudents et
veulent éviter toute démarche qui pourrait entraîner l'Alliance
dans une guerre directe avec la Russie.
  
    Il faut que l'Otan reste uni face aux tentatives de Moscou
de la diviser, a déclaré le président américain Joe Biden. "Le
président (russe Vladimir) Poutine croit que son moyen pour
l'emporter est de briser l'Otan, et nous n'allons pas faire ça",
a-t-il dit.
        Moscou a justifié sa décision d'envoyer l'an dernier des
troupes en Ukraine, pour ce qu'il a décrit comme une "opération
militaire spéciale", par l'élargissement de l'Otan près des
frontières russes, disant craindre pour la sécurité du pays,
entre autres motifs invoqués.
  
        Le Kremlin a critiqué le sommet de Vilnius, qui prendra
fin mercredi, et prévenu l'Europe de "conséquences
catastrophiques" en cas d'escalade du conflit. 
  
        "Potentiellement, la question (de l'adhésion de
l'Ukraine) est très dangereuse pour la sécurité de l'Europe", a
dit le porte-parole de la présidence russe. 
  
        Les dirigeants européens semblent ne pas comprendre que
rapprocher les infrastructures militaires de l'Otan vers les
frontières de la Russie est une erreur, a ajouté Dmitri Peskov.
  

 (Reportage John Irish, Andrew Gray et Sabine Siebold, avec
Steve Holland, Justyna Pawlak, Andrius Sytas, Krisztina Than,
Niklas Pollard, Jason Hovet, Janis Laizans; version française
Jean Terzian)

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