Denis Kessler a failli nous faire peur. Il était très précisément 10 h 15, ce vendredi 26 avril, quand le PDG de Scor, depuis l'auditorium du siège de son groupe, avenue Kleber à Paris, nous a proposé de visionner sur grand écran une vidéo de trois minutes. Cela se voulait sympa sur la forme ? « plutôt qu'un long discours, une courte vidéo » ?, mais son initiative donnait froid dans le dos : les tours jumelles s'effondrent, des missiles (nord-coréens ?) sont tirés, un ouragan s'abat on ne sait où, des inondations engloutissent on ne sait quoi, etc. Une catastrophe succède à une catastrophe, avec une musique aussi terrifiante que le contenu. À la fin de ce clip autopromotionnel, le spectateur pouvait noter la nette amélioration des résultats financiers du réassureur, dont le métier est la couverture des risques, sous l'ère Kessler. Depuis 2002, date de l'arrivée de l'ancien cerveau du Medef à la tête de Scor, le malade, au bord de la faillite, est devenu un géant solide, avec 15,3 milliards d'euros de primes enregistrées en 2018.« Je vous rassure tout de suite, cette vidéo a été réalisée avec très peu de moyens par le service communication de Scor », glisse malicieusement Denis Kessler. L'ancien numéro 2 du Medef joue à domicile, mais il sait que face à lui, il y a les actionnaires de Scor, et certains d'entre eux lui reprochent ouvertement de s'être approprié le groupe, sa toute-puissance, voire son âge (67 ans)....
Scor: et Denis Kessler entendit des «coups de pelle sur le cercueil»
information fournie par Le Point 26/04/2019 à 19:42

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