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Jean-Marie Petitclerc: «On pouvait pressentir les émeutes à Chanteloup»
information fournie par Le Point 10/11/2019 à 07:05

Polytechnicien, grande figure de l'action sociale, auteur de plusieurs livres, Jean-Marie Petitclerc, prêtre salésien, congrégation fondée par Don Bosco au XIXe siècle et dédiée à l'éducation, travaille depuis des décennies dans les banlieues de l'Ouest parisien. Avant d'agir sur la Dalle d'Argenteuil et à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise, puis aujourd'hui de coordonner le réseau Don Bosco Action sociale qui fédère 80 établissements et services d'action sociale, il a ?uvré comme éducateur de rue à Chanteloup-les-Vignes entre 1978 et 1983, puis pendant les émeutes urbaines des années 1990. Voici son témoignage alors qu'une école de cirque a été détruite samedi 2 novembre.Le Point : Quels souvenirs avez-vous de Chanteloup à cette époque ?Jean-Marie Petitclerc : Quand je suis arrivé à Chanteloup, c'était une cité qui avait poussé en plein milieu des champs. Elle venait juste d'ouvrir ses portes, et comptait 2 500 logements. Nous étions en 1973, mais trois ans plus tard, il n'y avait que 1 000 logements occupés. La construction de la gare, en 1977, a attiré une population marquée par l'immigration. La cité s'est retrouvée avec 8 500 habitants, accolée à un petit village de 2 000 habitants ; bref, la cité était plus grosse que la ville. En 1978, 50 % de la population avait moins de 18 ans, et même une moyenne d'âge autour de sept ans. Les enfants jouaient dans les bacs à sable, mais on pouvait pressentir...

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