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Face aux critiques, Macron appelle à donner une chance à "MBS"
information fournie par Reuters 10/04/2018 à 22:51

FACE AUX CRITIQUES, MACRON APPELLE À DONNER UN CHANCE À "MBS"

FACE AUX CRITIQUES, MACRON APPELLE À DONNER UN CHANCE À "MBS"

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a appelé mardi à donner "une chance" au prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salman, dont le réformisme affiché suscite la curiosité à l'international mais soulève des réserves dans les rangs des ONG qui pointent la violation persistante des droits de l'homme dans le royaume.

"J'entends les questionnements légitimes qui émanent de la société civile, des journalistes, sur les droits de l'Homme et différents sujets sensibles concernant votre pays", a dit le chef de l'Etat français aux côtés de "MBS" à l'Elysée.

"On peut avoir le choix qui est de rester sur nos positions classiques, on peut décider que les premiers gestes de modernisation de sa société sont cosmétiques. Si on fait ça, alors on laisse le prince Mohamed face à ceux qui, dans sa région, pensent le contraire et décident de rester en arrière", a-t-il souligné.

"Je ne sais pas tout, je ne connais pas assez intimement sa société, je sais une chose, c'est que s'il y a une chance que son projet réussisse, c'est la responsabilité de la France de la lui donner", a dit Emmanuel Macron.

A 32 ans, le prince héritier et nouvel homme fort du royaume wahhabite a lancé un vaste programme de réformes intitulé "Vision 2030", destiné à moderniser l'image de son pays et à diversifier l'économie saoudienne.

En l'espace d'un an, un décret autorisant les femmes à conduire a été pris, des purges anti-corruption ont été menées dans les milieux économiques et les plus hautes sphères du royaume et l'interdiction qui pesait depuis 35 ans sur les cinémas a été récemment levée.

En parallèle, "MBS", qui est en quête d'investisseurs pour son plan de réformes, s'est lancé dans une grande opération de séduction à l'international, dans les milieux politiques, économiques et financiers.

"FERMENTS DU CHANGEMENT"

"Les ferments du changement sont là", a estimé Emmanuel Macron. "Je sais les désaccords que nous pouvons avoir sur certains sujets et nous les avons évoqués avec beaucoup de franchise (...) mais je sais une chose".

"Notre détermination pour lutter contre le terrorisme, notre volonté de stabilité dans la région, notre ambition de modernisation de nos sociétés, notre volonté d'accompagner une vision séculaire de nos sociétés et d'avoir un projet politique qui permette l'émancipation des personnes (ont) une chance supplémentaire d'aboutir si nous travaillons ensemble", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron, qu'une dizaine de ONG a appelé ces dernières semaines à suspendre les contrats d'armements avec Ryad compte tenu des bombardements saoudiens au Yémen, a assuré que ces contrats faisaient l'objet d'un examen poussé et a annoncé la tenue d'une conférence humanitaire sur le Yémen à Paris.

Le chef de l'Etat n'a en revanche pas fait mention du cas du blogueur saoudien Raïf Badaoui, condamné en 2014 pour "insulte à l'islam" à dix ans de prison et 1.000 coups de fouet et dont la libération est réclamée par les défenseurs des droits de l'homme.

L'Arabie saoudite figure à la 168e place du classement mondial de la liberté de la presse 2017 de Reporters sans Frontières (RSF), qui en compte 180.

"Derrière l’image de réformateur audacieux, soigneusement cultivée par le prince héritier saoudien, se cache une sombre réalité : celle d’un dirigeant qui d’une main de fer, en dépit de réformes de façade, a plongé son pays dans une répression accrue et qui, depuis trois ans, conduit au Yémen une intervention militaire implacable, entachée de crimes de guerre", a jugé Human Rights Watch la semaine dernière.

(Marine Pennetier, édité par Simon Carraud)

3 commentaires

  • 11 avril 16:33

    La censure va bon train dès que le fond du commentaire est hostile à l'Arabie Saoudite ou à Micron. Ça en devient insupportable. Monsieur le modérateur, on vous demande de surveiller la forme et le contenu éventuellement illicite des posts, et en aucun cas les opinions qu'ils expriment, sinon cela porte un nom peu glorieux. Heureux que Bourso n'est qu'une banque et pas un organe d'expression influent, sinon, on pourrait considérer que l'on vit ......en Arabie........:P


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