Trois ans après l'attentat de l'Hyper Cacher, le traumatisme reste très marqué au sein de la communauté juive d'Île-de-France. Et la recrudescence d'actes d'antisémitisme pousse certaines familles à changer de lieu de vie pour oublier le sentiment d'insécurité et retrouver un peu de sérénité. De nombreux déménagements ont été recensés, principalement de l'Est vers l'Ouest parisien. Ce mouvement appelé « alya interne », en référence à l'alya des juifs qui partent vivre en Israël, a été constaté dans une enquête d'Europe 1.
Daniel, un membre de la communauté juive de Noisy-le-Grand en Seine-Saint-Denis, a déménagé avec sa famille à la suite d'actes antisémites répétés. L'été dernier, à son retour de vacances, il retrouve une lettre accompagnée d'une balle de kalachnikov, avant d'être ciblé par des courriers de menaces et de découvrir des tags explicites sur sa maison : « La prochaine balle sera pour vous ! À mort les juifs ! »
On est sur le qui-vive constamment
« Comme on ne sait pas d'où ça peut venir, on est tout le temps aux aguets, en train de surveiller la maison, à se lever en pleine nuit dès qu'il y a du bruit dehors pour voir ce qui se passe, raconte Daniel à Europe 1. On est sur le qui-vive constamment. On sort de la maison pour voir s'il n'y a pas quelqu'un qui vous guette dehors et c'est stressant. Nous, on ne se sentait pas...
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