C'est l'histoire d'un méga-fichier centralisé qui se voulait être la crème de l'antipiratage mais a été victime de piratages. Aadhaar, son nom en hindi qui signifie « fondation », est le plus vaste système d'identification multibiométrique au monde. Lancée en 2009 par le parti du Congrès national indien, l'un des principaux partis, alors au pouvoir, cette base contient les données personnelles (nom, sexe, date de naissance, etc.) et biométriques (empreintes digitales, capture des iris et photo du visage) de 1,14 milliard d'Indiens, sur une population totale de 1,3 milliard. Aadhaar assigne à chaque personne un numéro unique à 12 chiffres qui doit lui simplifier la vie, notamment les formalités administratives.
Lors de sa création, le parti du Congrès (centre gauche) avait présenté la gigantesque base de données comme une mesure phare pour lutter contre la pauvreté. Il s'agissait notamment de rendre difficiles les vols d'identité et fraudes aux aides sociales. En identifiant les plus pauvres, souvent des sans-papiers, le numéro Aadhaar permet ainsi de verser directement subventions, aides ou retraites.
Un programme quasiment obligatoire
Nandan Nilekani, cofondateur du géant informatique Infosys, fut l'architecte choisi par l'Autorité indienne pour le numéro d'identité unique (UIDAI), en charge du programme. Sur le plan technologique, l'Inde a fait appel à trois fournisseurs de services...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer