Le ministre de l'Economie a pointé du doigt une situation où "tout le monde est perdant" : "les entreprises parce qu'elles n'arrivent pas à trouver leurs besoins et les salariés eux-mêmes qui trouvent qu'ils n'ont pas la juste rémunération de leur travail".
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 25 août 2021. ( AFP / ERIC PIERMONT )
Alors que de nombreuses entreprises disent faire face à des problèmes de recrutement, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, estimant même qu'il s'agit du "sujet numéro un" , le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a estimé mercredi 25 août sur BFM Business que si un certain nombre de secteurs peinent à recruter c'est parce qu'ils ne sont pas suffisamment attractifs.
Interrogé en marge de la Rencontre des entrepreneurs de France, organisée par le Medef, le locataire a Bercy a déclaré qu'"il y a un certain nombre d'activités, ça peut être dans la restauration, dans le médico-social, chez des salariés peu qualifiés où il y a des niveaux de rémunération qui ne sont pas attractifs et tout le monde est perdant. Les entreprises parce qu'elles n'arrivent pas à trouver leurs besoins et les salariés eux-mêmes qui trouvent qu'ils n'ont pas la juste rémunération de leur travail."
Pour "une meilleure rémunération" dans le pays
Bruno Le Maire propose donc "que nous nous mettions tous autour d'une table et que nous regardions secteur par secteur, type d'activité par type d'activité, type de contrat par type de contrat pour voir quels sont les problèmes de rémunérations qui continuent à se poser en France". "Le travail doit payer", a-t-il insisté.
Le ministre de l'Economie a également écarté une responsabilité des jeunes dans les difficultés de recrutement. "On ne va pas très loin quand on dit 'tous les jeunes sont des fainéants, ils ne veulent plus bosser'", a-t-il estimé. "Je ne crois pas du tout que ce soit la réalité. Il vaut mieux regarder sereinement quels sont les horaires de travail, quelles sont les contraintes matérielles, quel est le niveau de rémunération. Est-ce que ça correspond à ce que peut être l'attente d'un jeune de 18, 20, 22 ans aujourd'hui ? Plutôt que de pointer du doigt ou de faire des leçons de morale, il faut apporter les réponses qui passent par une meilleure rémunération", a-t-il expliqué.
"Regardons ensemble si on ne peut faire davantage pour qu'il y ait une meilleure rémunération dans notre pays", a conclu le ministre.
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