Que ce soit dans l'île ou au plus haut niveau de l'État, le 10 décembre 2017 restera une date à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire politique de la Corse. Un vote historique qui ne peut souffrir aucune contestation : avec 56,4 % des voix à l'issue du second tour d'un scrutin joué d'avance, les nationalistes conduits pas Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif, le « mini-gouvernement » de l'île, vont faire une entrer fracassante dans la prochaine Assemblée de Corse. Ils sont assurés d'obtenir 41 sièges ? sur 63 ? dans l'hémicycle de la collectivité unique, qui doit fusionner, en janvier 2018, les deux conseils départementaux et l'actuelle collectivité territoriale de Corse (CTC). Une majorité écrasante, mais surtout une hégémonie désormais incontestable des nationalistes sur le paysage politique insulaire. Jamais une formation politique n'aura bénéficié d'une telle assise dans l'île.
Depuis trois ans, le mouvement autonomiste collectionne les victoires dans les urnes : prise de la mairie de Bastia en 2014, conquête de la région en 2015 avec une majorité relative, et l'élection de trois députés nationalistes sur quatre aux législatives de juin dernier. Au lendemain de la première vague de cette élection, le 5 décembre, le président indépendantiste de l'Assemblée régionale, Jean-Guy Talamoni, n'y allait pas par quatre chemins dans les colonnes de Corse-Matin : « Si les Corses votent...
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