Au regard du nombre de ses visites effectuées sur le continent, de ses déclarations aussi sur l'Afrique sans compter son volontarisme dans la création du musée du quai Branly, Jacques Chirac est un personnage important de l'histoire politique franco-africaine. Quoi de plus normal donc qu'un historien de la facture d'Elikia M'Bokolo, directeur d'études à l'EHESS et cofondateur de l'émission Mémoire d'un continent sur Radio France Internationale livre une analyse du sens qu'une personnalité comme Jacques Chirac a pour l'Afrique.Lire aussi Chirac, l'AfricainLe Point Afrique : Jacques Chirac vient de disparaître. Si on doit le placer personnellement et placer son destin politique dans la France et dans les relations avec l'Afrique, qu'est-ce que vous pouvez nous dire ?Elikia M'Bokolo : On a l'impression que c'est peut-être la dernière figure avant que d'autres apparaissent de ce qu'il serait convenu d'appeler un « grand président ». Ce n'était pas un technocrate, un homme dont les mains seraient enfouies dans des réseaux obscurs plus ou moins mafieux. Jacques Chirac était quelqu'un qui disait aimer l'Afrique. Et on peut le croire sur parole. Il l'a dit et répété. Ensuite, il a posé un certain nombre d'actes très intéressants pour nous. Le fait qu'il ait repris de De Gaulle une sorte d'anti-américanisme n'était pas mauvais pour le continent parce que nous connaissions les firmes françaises, nous pouvions les gérer. Si je peux le résumer, il...
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