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Des substances à risque dans les couches pour bébés, Paris demande des mesures
information fournie par Reuters 23/01/2019 à 13:29

    * Des pesticides, entre autres, décelés par l'Anses
    * L'agence n'exclut pas un "risque sanitaire"
    * Le gouvernement met en demeure les industriels
    * Fabricants et distributeurs ont 15 jours pour agir

 (Actualisé avec déclarations de Buzyn et Rugy, §§ 9 à 14)
    PARIS, 23 janvier (Reuters) - Le gouvernement français a
appelé mercredi les fabricants et distributeurs de couches
jetables pour bébés à prendre des mesures sous 15 jours afin
d'éliminer ou réduire les substances chimiques potentiellement
dangereuses dans ces produits.
    Dans un rapport rendu public mercredi, l'Agence nationale de
sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du
travail (Anses) relève "la présence de différentes substances
chimiques dangereuses dans les couches jetables qui peuvent
notamment migrer dans l'urine et entrer en contact prolongé avec
la peau des bébés".
    L'Anses a identifié une soixantaine de substances chimiques
à risque, singulièrement des pesticides interdits dans de
nombreux pays dont la France (lindane, quintozène) et du
glyphosate, l'herbicide controversé de Monsanto  BAYGn.DE .
    Elle alerte également sur la présence problématique de
substances parfumantes, comme le butylphényl, de dioxines ou
d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), qui se
caractérisent par une forte toxicité.
    Certaines des substances en cause sont considérées comme des
produits cancérogènes ou des perturbateurs endocriniens.
    L'agence conclut que, "à ce jour et en l'état actuel des
connaissances, il n'est pas possible d'exclure un risque
sanitaire".
    Elle recommande en conséquence l'élimination ou la
limitation autant que possible des substances préoccupantes
identifiées, leur contrôle sur le marché et un cadre
réglementaire plus strict.
    
    "PAS DE RISQUE GRAVE OU IMMÉDIAT", ASSURE BUZYN
    Pour autant, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a tenu à
"rassurer les parents" à l'issue d'une réunion à Bercy, mercredi
matin, en présence de ses collègues de la Transition écologique
et de l'Economie, François de Rugy et Bruno Le Maire, et des
industriels.
    "Aujourd'hui, l'Anses dit bien qui n'y a pas de risque
immédiat pour la santé des enfants", a-t-elle dit à la presse.
    Mais, a-t-elle également déclaré, "il est impératif, étant
donnée la toxicicité de ces produits, de réduire dans les
couches, au contact des bébés, la quantité de produits
potentiellement toxiques retrouvés dans ces couches".
    En conséquence, fabricants et distributeurs sont priés de
présenter d'ici 15 jours des mesures permettant de mieux
contrôler la qualité des matières premières utilisées et de
modifier si nécessaire les procédés de fabrication susceptibles.
    "L'inaction n'était pas une option", a jugé François de
Rugy.
    Le gouvernement prévoit également de définir des seuils de
toxicité, à la fois au niveau national et européen.
    L'Anses avait été saisie en janvier 2017 par la Direction
générale de la santé (DGS), la Direction générale de la
concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
(DGCCRF) et la Direction générale de la prévention des risques
(DGPR) à la suite d'une enquête de l'association 60 millions de
consommateurs.
    Au total, 23 références de couches jetables ont été testées.
    La DGCCRF renforce dès à présent ses contrôles et dressera
un bilan dans six mois, précisent les ministres.  
    L'Association des familles victimes du lait contaminé aux
salmonelles (AFVLCS), créée au moment d'un autre scandale
sanitaire, a fait savoir dans un communiqué qu'elle étudiait la
possibilité de saisir la justice.   

 (Sophie Louet et Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)
 

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