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Des députés français interpellent le président de la Knesset
information fournie par Reuters 16/05/2018 à 14:12

PARIS (Reuters) - Les députés français ont interpellé mercredi le président de la Knesset, en visite à Paris, sur les violences qui ont fait 60 morts dans les rangs palestiniens ces derniers jours, alors que les Etats-Unis viennent d'inaugurer une ambassade à Jérusalem.

Lors d'un débat parfois tendu entre députés, les élus ont interrogé Yuli-Yoel Edelstein, invité de la commission des Affaires étrangères dans le cadre d'une visite officielle en France à l'occasion du 70e anniversaire de la création d'Israël.

"Il faut comprendre que la situation à Gaza a très peu à voir avec le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem. C'est une action très bien planifiée du Hamas qui utilise les populations y compris des femmes, des enfants, des adolescents, comme boucliers humains", a-t-il affirmé.

Les élus français ont commenté l'attitude de l'Etat hébreu, que la plupart ont jugé disproportionnée voire illégitime, à l'exception du député des Français de l'étranger de cette région du monde, Meyer Habib (UDI).

Plusieurs, comme le député (LaRem) Jean-François MBaye, ont demandé à Israël d'accepter des enquêtes indépendantes sur la mort de manifestants palestiniens.

"Comment vous pouvez-vous comparer les terroristes de Daech avec les Palestiniens qui se battent pour leurs droits ?", s'est interrogée la députée de La France insoumise Clémentine Autain, dénonçant le "blocus depuis plus de 10 ans" subi par les habitants de Gaza.

"Donald Trump et M. (le Premier ministre palestinien Benjamin-NDLR) Nétanyahou ont du sang sur les mains alors que selon l'Onu, les manifestants ne constituaient aucune menace imminente", a-t-elle souligné.

"POLITIQUE DE TERREUR"

Dénonçant un "blocus illégal", le député communiste Jean-Paul Lecoq a accusé Israël de mener "une politique de terreur".

"Vous êtes un Etat terroriste dans votre comportement", a-t-il ajouté, réclamant l'annulation de la saison croisée France-Israël, prévue de juin à septembre prochains.

Une idée rejetée par la présidente du groupe d'amitié France-Israël de l'Assemblée, Elise Fajgeles (LaRem), qui a plaidé pour des relations parlementaires entre les deux pays empreintes de "gravité" et "d'honnêteté intellectuelle".

Dans son propos liminaire, la présidente de la commission des Affaires étrangères, Marielle de Sarnez (MoDem), a rappelé l'inquiétude de la France depuis le choix du président Donald Trump, approuvé par Israël, de se retirer de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien.

Cette décision "nous apparaît lourde de menaces sur la stabilité de la région", a dit l'ancienne ministre, pour qui ce départ a "plus de chance de déboucher sur le renforcement de tensions difficilement contrôlables, dont nous voyons déjà les prémices, que sur un meilleur accord".

"Si les Européens veulent renégocier l'accord, comme ils disent vouloir le faire, il faut l'arranger ou l'annuler", a dit Yuli-Yoel Edelstein. "Si quelqu'un veut renégocier, c'est le bon moment."

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)

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