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Dernier procès d'Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos
information fournie par Reuters 05/03/2018 à 07:50

DERNIER PROCÈS D'ILICH RAMIREZ SANCHEZ, DIT CARLOS

DERNIER PROCÈS D'ILICH RAMIREZ SANCHEZ, DIT CARLOS

PARIS (Reuters) - Carlos est jugé à partir de ce lundi en appel, 44 ans après les faits, pour l'attentat du drugstore Publicis de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, dans ce qui sera le dernier procès de celui qui se présente comme un révolutionnaire professionnel.

Né à Caracas en 1949, Ilich Ramirez Sanchez de son vrai nom, a été condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité le 28 mars 2017 pour cet attentat à la grenade qui a fait deux morts et 34 blessés le 15 septembre 1974.

Carlos a déjà été condamné à la prison à perpétuité deux fois, le 24 décembre 1997 pour l'assassinat de deux policiers français et de leur informateur en 1975 à Paris et en 2011 pour complicité dans quatre attentats qui ont fait 11 morts et 150 blessés en 1982 et 1983, dont un rue Marbeuf, à Paris.

L'accusation lie l'attentat du drugstore à la prise d'otages, commencée deux jours auparavant, de 11 personnes à l'ambassade de France à La Haye par des membres de l'"Armée rouge japonaise" demandant la libération d'un des leurs.

L'action conduite au coeur de Paris aurait eu pour but de faire pression sur les autorités françaises, afin qu'elles acceptent les revendications du commando de La Haye.

Arrêté au Soudan en août 1994 par les services spéciaux français, Carlos, figure mythique de l'activisme d'extrême gauche armé, nie son implication. Ses deux avocats, Francis Vuillemin et Isabelle Coutant-Peyre, comptent de nouveau plaider l'acquittement, sans grande illusion.

"Ce dossier est vide, il y a des lacunes spectaculaires sur tous les éléments que l'accusation estime à charge", a déclaré à Reuters Me Vuillemin pour qui ce procès relève de "l'archéologie judiciaire".

"Un acquittement aurait des vertus très relatives", Carlos étant déjà condamné deux fois à perpétuité, a ajouté l'avocat pour qui c'est un peu un procès "pour le sport" qui ne changera pas grand chose, "sauf sur le plan des principes".

"Carlos n'est pas un ange mais même avec lui, respectons les règles du procès équitable", souligne-t-il.

Me Coutant-Peyre dénonce pour sa part un procès "absurde, inutile et coûteux" et un "show politique".

En tout état de cause, souligne Me Vuillemin, si la condamnation prononcée en première instance était confirmée, Carlos se pourvoirait en cassation.

Le procès est prévu pour durer jusqu'au 16 mars.

(Emmanuel Jarry, édité par Danielle Rouquié)

1 commentaire

  • 05 mars 09:06

    Combien nous coute cet individu? Si la peine de mort existait, il en était un chaud partisan, combien aurait on économisé? Il y a des routes à construire en Guyane pour désenclaver les postes de police et y chasser les pollueurs au mercure.


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