Avion dérouté : Emmanuel Macron favorable à ce que l'opposition bélarusse soit invitée au G7 de juin

information fournie par Boursorama avec Media Services •25/05/2021 à 15:07

Svetlana Tikhanovskaïa, la figure de l'opposition bélarusse en exil en Lituanie, a réclamé "la participation des forces démocratiques bélarusses au G7" prévu du 11 au 13 juin au Royaume-Uni.

Emmanuel Macron à Bruxelles, en Belgique, le 25 mai 2021. ( POOL / OLIVIER HOSLET )

Alors que l'UE fait monter la pression sur le régime bélarusse, Emmanuel Macron est favorable à ce que l'opposition bélarusse soit invitée au G7 de juin au Royaume-Uni, si les Britanniques le veulent, a indiqué mardi 25 mai l'entourage du président français, qui se trouve à Bruxelles pour un Conseil européen.

La France apporte ainsi son soutien à la demande de Svetlana Tikhanovskaïa, la figure de l'opposition bélarusse en exil en Lituanie, qui a réclamé, dans un message publié sur Telegram, "la participation des forces démocratiques bélarusses au G7" prévu du 11 au 13 juin au Royaume-Uni.

Les dirigeants de l'UE ont décidé lundi soir de fermer leur espace aérien au Bélarus et d'adopter un nouveau train de sanctions contre le régime d'Alexandre Loukachenko, accusé d'avoir dérouté un avion de ligne européen pour arrêter un dissident, dont ils ont exigé la libération immédiate.

Le Drian en contact avec l'opposition

Jean-Yves Le Drian s'est entretenu avec Svetlana Tikhanovskaïa  hier soir, a précisé l'Élysée. L'opposition bélarusse a appelé mardi, au lendemain de sanctions européennes, les États-Unis et le G7 à augmenter la pression sur le régime bélarusse.

L'opposant Roman Protassevitch, 26 ans, et sa compagne se trouvaient à bord de l'avion de ligne reliant Athènes à Vilnius qui a été détourné dimanche par un chasseur bélarusse. Ils ont été arrêtés à l'aéroport de Minsk après l'atterrissage forcé.

Quelque 88 personnes, dont Alexandre Loukachenko, et sept entités ont déjà été sanctionnées par une interdiction de voyager dans l'UE et un gel des avoirs pour la répression de l'opposition et la présidentielle du 9 août 2020, jugée "truquée" par les Européens.

En marge d'une visite à Vilnius en septembre 2020, Emmanuel Macron avait rencontré Svetlana Tikhanovskaïa et avait promis son aide pour une médiation avec Minsk et pour faire libérer les prisonniers politiques au Bélarus.