En 2025, un nouveau TGV arrive sur les rails et de nombreuses lignes vont être (ré)ouvertes. ( crédit photo : Getty Images )
Des Ouigo à Hendaye
C’est la nouvelle destination Ouigo pour 2025. Dès le mois de décembre, le train low-cost de la SNCF desservira Hendaye via Bordeaux, Dax, Bayonne, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. De quoi rendre encore plus accessible le prix des billets. Pour rappel, Ouigo propose des premiers prix dès 16 euros le billet, à condition de s’y prendre en avance. Avec un taux de remplissage de 90%, le modèle Ouigo est un succès depuis son lancement partout en France. Quelque 110 millions de passagers ont été transportés sur la décennie 2013-2023. Offrir une nouvelle desserte pour la façade Atlantique répond aux ambitions du groupe avec en toile de fond l’arrivée prochaine de Proxima, un nouveau concurrent sur cette ligne, prévu pour 2028.
Toulouse-Barcelone revient en 2025
L’arrivée de nouveaux acteurs dans l’espace ferroviaire français continue de rebattre les cartes. La Renfe, compagnie espagnole, vient d’annoncer la reprise d’une liaison quotidienne entre Toulouse et Barcelone via Carcassonne et Perpignan en seulement 3h30. La ligne devrait être mise en service dès le mois d’avril 2025. Les trains utilisés seront des AVE blancs, des trains 100% espagnols. Une liaison pas si inédite pour la population locale: lancée en 2013 par la SNCF, cette ligne n’avait à l’époque pas trouvé son public. L’entreprise avait dû y renoncer en 2019. Le prix jouera un rôle fondamental. À ce jour, la Renfe parvient, hors options, à proposer des prix parfois divisés par deux par rapport à ceux de la SNCF comme sur l’axe Perpignan et Gérone ( 50 euros pour la SNCF contre 25 euros en moyenne pour Renfe).
Le retour du Paris-Milan
Après l’éboulement de la vallée de la Maurienne en août 2024, l’axe Paris-Milan est coupé. Il pourrait bien reprendre dès la fin du mois de mars 2025, une fois les travaux de déblaiement et de sécurisation achevés. Une aubaine pour Trenitalia: la compagnie compte lancer en 2025 jusqu’à 4 allers-retours Paris-Marseille. Le transporteur réfléchit également à lancer une offre Marseille-Milan et Nice-Milan, dont la date est encore tenue secrète. Quant à la ligne Paris-Genève programmée à la base pour 2025, elle a pour le moment été abandonnée car jugée trop complexe à réaliser selon la compagnie italienne. Côté prix, les différences entre la compagnie italienne et la SNCF sont encore peu perceptibles.
Flexy ressuscite la ligne Autun-Étang-sur-Arroux
C’est une autre ligne qui va renouer avec l’activité en 2025 grâce à un mode de transport inédit. En Bourgogne, l’axe Autun-Étang-sur-Arroux va accueillir cette année-là Flexy, une navette de 14 places, hybrides pouvant circuler sur rail ou sur route. Ces roues uniques ont été développées par Michelin afin d’avoir deux modes de circulation. Cette navette peut aller jusqu’à 70 km/h sur rail et 80 km/h sur route. Une expérimentation tout au long de l’année qui doit permettre l’homologation de ce nouveau mode de transport dès 2026 afin de donner une seconde vie à certaines lignes abandonnées. Les prix pour les voyageurs n’ont pas encore été annoncés.
Un nouveau TGV dans le Sud-Est
Ce n’est pas une nouvelle ligne, mais un nouveau train dont vont pouvoir profiter les usagers allant de Paris à Lyon ou à Marseille. La SNCF a décidé de lancer en 2025 ses premiers trains du futur, les TGV M, dans le Sud-Est de la France. Il n’ira pas plus vite, mais ce TGV nouvelle génération possédera 740 places contre 630 aujourd’hui. Recyclable à 97%, il sera plus aérodynamique et capable de réguler l’utilisation de l’énergie à bord en fonction du nombre de passagers. Un train 100% connecté et modulable pour faire de la concurrence aux compagnies italienne et espagnole dont la popularité croît dans le Sud-Est de la France. Côté passagers, les prix n’ont pas encore été communiqués.
Grand Paris Express: la ligne 15 n’ouvrira qu’en 2026
Les habitants du sud de l’Île-de-France vont devoir faire preuve d’encore un peu de patience. Le tronçon sud de la ligne 15 du Grand Paris Express, censé entrer en service en 2025, n’ouvrira ses gares qu’à l’été 2026. Ce morceau de la future ligne de métro la plus longue de France (75km une fois les tronçons est, ouest et sud complétés) ira de Pont de Sèvres à Noisy-Champs en passant par Villejuif, Créteil et Champigny. De quoi désaturer de 10% à 20% les lignes A et B du RER selon les données de la région Île-de-France. Cette attente est regrettable dans la mesure où la ligne 15 sud doit être la première ligne du Grand Paris Express à sortir de terre. À terme, elle devrait transporter près de 1,5 million de voyageurs chaque jour en traversant près de 45 communes.
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