La fébrilité est toujours de mise sur les places financières mondiales qui clôturent une fois de plus en forte baisse. Dans le sillage de la correction de Wall Street hier, les marchés européens ont emboité le pas à l'Asie ce matin et clôturent dans le rouge, avec une baisse de 1,92% à Paris qui revient à 5106pts.
Les investisseurs s'inquiètent notamment du durcissement de la politique la banque centrale américaine qui s'est engagée dans un processus de hausse des taux après une décennie passée à ouvrir les vannes des liquidités avec des taux à zéro. Trump n'a pas manqué de réagir en lançant que la Fed était tombée sur la tête et qu'elle faisait une grosse erreur à vouloir augmenter trop rapidement ses taux.
Mais ce qui inquiète surtout les investisseurs ce sont les répercussions sur le cout du crédit pour les ménages et les entreprises d'un telle hausse des taux sur l'économie américaine.
Autre source de stress sur les marchés, les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis continuent d'alimenter les craintes de ralentissement de l'économie mondiale.
En Europe, le projet de budget italien, qui prévoit un bond du déficit du pays, reste source d'incertitude et de nervosité pour les opérateurs.
Coté valeurs, le secteur technologique évoluait en ordre dispersé, au lendemain d'une forte chute des valeurs technologiques à Wall Street. STMicroelectronics signe la plus forte hausse sur le CAC tandis que Capgemini était pénalisé par un abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "acheter" précédemment par Oddo BHF.
Le secteur du luxe restait mal orienté, au lendemain d'un plongeon sur fond de craintes d'un ralentissement des ventes en Chine. Kering perdait 2,36% à 372,30euros, LVMH -1,26 %.
Les valeurs pétrolières glissaient dans le sillage de la baisse des prix du baril, à l'instar de Total qui perd 3,43%.
Parmi les rares valeurs dans le vert, Ingenico profitait d'un mouvement de spéculation alors que Natixis aurait manifesté son intérêt pour le spécialiste de la monétique. Toutefois Natixis ne serait pas la seule intéressée selon des sources de marché qui croient savoir que Edenred aurait également engagé des discussions avec Ingenico.
A contre-courant du marché, Ubisoft se distingue après s'être félicité du bon démarrage commercial de son dernier opus Assassin's Creed Odyssey.