PARIS, 17 décembre (Reuters) - La société de conseil et de
services informatiques Sopra Steria SOPR.PA et le groupe de
paiement Worldline WLN.PA , filiale d'Atos ATOS.PA , figurent
parmi les plus fortes baisses de l'indice SBF 120 .SBF120 de
la Bourse de Paris lundi, Morgan Stanley ayant abaissé sa
recommandation sur les deux titres.
Dans une étude sectorielle, la banque est passée de
"pondération en ligne" à "sous-pondération" sur les deux
valeurs.
Vers 09h50 GMT en Bourse de Paris, l'action Sopra Steria
perd 6,38% à 81,4 euros et Worldline recule de 6,54% à 43,12
euros.
Après l'avertissement de Sopra Steria en octobre sur ses
perspectives 2018, Morgan Stanley estime que l'année 2019
devrait être marquée par les mêmes facteurs d'incertitude pour
le groupe, qui ne devrait pas atteindre ses objectifs 2020.
Quant à Worldline, les analystes jugent que le groupe a
moins de marge de manoeuvre en termes de fusions et acquisitions
alors que la valorisation du titre est déjà élevée.
Dans le secteur technologique en Europe, l'éditeur français
de logiciels de conception et de fabrication Dassault Systèmes
DAST.PA et le groupe allemand de paiement électronique
Wirecard WDIG.DE sont les valeurs préférées de la banque pour
2019.
Dassault Systèmes devrait bénéficier d'une accélération de
la croissance de ses résultats à la suite d'importantes
acquisitions réalisées depuis un peu plus d'un an (Exa, Centric
Software et No Magic), tandis que Wirecard est jugé très
attractif du fait de ses perspectives de croissance et de sa
valorisation relative dans le secteur des services de paiement.
Dans les services informatiques, Capgemini CAPP.PA et
Netcompany NETCG.O sont les valeurs préférées de la banque.
L'ensemble du segment technologique en Europe est néanmoins
très dépendant de la conjoncture mondiale en 2019, qui reste
particulièrement incertaine, soulignent les analystes de Morgan
Stanley
"Le défi pour 2019 est que les perspectives de ces sociétés
dépendent lourdement des perspectives macroéconomiques que nous
jugeons les plus incertaines depuis plusieurs années. Nous
basons notre choix de valeurs sur un scénario de léger
ralentissement - mais sans récession. Nous pensons que
l'investissement informatique restera robuste (...)."
(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Blandine
Hénault)