Réforme des retraites : "La bataille idéologique est perdue" pour le gouvernement, selon Philippe Martinez

information fournie par Boursorama avec Media Services•31/01/2023 à 11:04

Le leader syndical a insisté sur la défiance désormais largement majoritaire dans l'opinion à l'égard du projet de loi défendu par l'exécutif.

Philippe Martinez, le 10 janvier 2023, à Paris ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Pendant que syndicats et manifestants se préparaient à défiler partout en France à l'occasion de la deuxième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, Philippe Martinez s'est félicité mardi 31 janvier de l'action des syndicats et des opposants au projet de réforme des retraites, qui ont réussi selon lui à convaincre une opinion désormais majoritairement hostile au projet de l'exécutif.

En déplacement aux Pays-Bas lundi, Emmanuel Macron a jugé "indispensable" le projet de réforme "quand on se compare en Europe, tandis qu'Élisabeth Borne a exhorté sa majorité à se "mobiliser" et à "porter" la réforme des retraites, un projet qui "demande des efforts" mais "sauve le système".

Pour Mélenchon, Macron est "certain de perdre"

"La bataille idéologique est perdue pour eux", "donc ils veulent montrer une forme de détermination", a jugé pour sa part Philippe Martinez , mardi 31 janvier. Invité de l'interview matinale de BFMTV , le secrétaire général de la CGT, a appelé à amplifier le mouvement de mobilisation. "Il faut qu'il y ait en face la même détermination dans la rue", a t-il lancé, avant de revenir sur le duel des arguments selon lui perdu par l'exécutif.

"Est-ce que, quand vous invitez un ministre aujourd'hui, il vous parle de justice sociale? Il dit 'C'est indispensable'", constate t-il, au sujet notamment des débats sur une "réforme juste", notamment pour les femme s. "Les syndicats ont expliqué point par point que ça allait creuser les inégalités, que tout le monde allait travailler plus longtemps. Et aujourd'hui, les sondages le montrent", a t-il encore affirmé.

Au départ de la manifestation de Marseille, Jean-Luc Mélenchon a abondé dans ce sens, estimant qu'Emmanuel Macron est "certain de perdre" . "Personne ne veut de sa réforme, c'est lui qui crée le désordre", a martelé le leader de la France insoumise.