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Macron s'exprimera prochainement, après le 14 juillet
information fournie par Reuters 12/07/2023 à 17:53

Le président français

Le président français

PARIS (Reuters) -Emmanuel Macron a fait savoir mercredi qu'il s'adresserait aux Français "autour du 14 juillet" et déclaré que l'élaboration de réponses aux récentes émeutes urbaines prendrait des semaines voire quelques mois.

Alors que bruissent des rumeurs de remaniement ministériel, son entourage avait fait savoir plus tôt dans la journée que le chef de l'Etat ne prendrait pas la parole le jour de la fête nationale "mais dans les prochains jours", au terme des "100 jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action" qu'il s'était fixés en avril.

"Je ferai un point autour du 14 juillet. Mais je ne vous en ai donné ni la date ni la forme, et je le donnerai en temps voulu", a dit Emmanuel Macron devant la presse à la fin du sommet de l'Otan à Vilnius, en Lituanie.

Les leçons à tirer des nuits d'émeutes consécutives au décès d'un jeune homme tué par un policier le 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine) "ne doivent pas être mécaniques ni trop rapides parce que la nature de ces violences urbaines est très différente de ce que nous avions connu jusqu'ici", a dit Emmanuel Macron, qui a rencontré quelque 300 maires touchés par les violences la semaine dernière à l'Elysée.

La politique de la ville n'est pas en cause, a-t-il estimé puisque "l'Etat investit beaucoup plus qu'il y a six ans". Il a également repoussé l'hypothèse d'un manque de forces de sécurité et de magistrats : "Nous avons créé plus de 10.000 postes".

"Les choses sont plus compliquées qu'un réflexe pavlovien voudrait le dire. Cela suppose de l'humilité et de la détermination", a-t-il ajouté, fixant l'objectif de "prendre les bonnes décisions dans les semaines et les mois qui viennent".

Les violences urbaines qui ont éclaté après la mort de Nahel, 17 ans, ont percuté les projets de l'exécutif qui déroulait depuis deux mois une feuille de route destinée à tourner la page de la très contestée réforme des retraites.

Sur le terrain, Emmanuel Macron a évoqué durant cette période une série de sujets censés répondre aux problèmes quotidiens des Français. Il a notamment passé trois jours à Marseille, dévoilé un "plan eau" pour lutter contre la sécheresse et encouragé la réindustrialisation dans la "Vallée de la batterie" en cours de création dans le nord de la France.

Le chef de l'Etat devrait dévoiler la semaine prochaine un grand plan de planification "verte" élaboré avec le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.

"IL MANQUE UNE VISION"

"Ces violences n'éclipsent pas la réforme des retraites, pas plus qu'elles ne tirent un trait sur six ans de mandat", a dit à Reuters un proche du président.

Pour l'opposition, les "100 jours" n'ont pas été, à l'évidence, l'occasion d'un apaisement.

"Le pouvoir récolte les fruits de son mépris", a déclaré à Reuters le député communiste Pierre Dharréville. "Ce furent 100 jours d'accélération 'macroniste'. Cette opération de communication a été un échec."

Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix, considère que les 100 jours "nous ont coûté cher, une fois de plus" et demande un durcissement de l'action gouvernementale en matière de sécurité et d'immigration.

Au MoDem, parti allié de l'exécutif, on souhaite davantage de perspective de la part du chef de l'Etat.

"Il manque une vision, une vraie perspective. Les Français attendent un cap pluriannuel", a déploré mardi devant la presse le député centriste Philippe Vigier.

Outre une intervention présidentielle, un remaniement ministériel pourrait intervenir avant la pause estivale, selon plusieurs sources gouvernementales.

"Il faut mettre les bonnes personnes aux bons endroits pour la rentrée parlementaire de septembre, qui sera difficile", souligne un haut responsable du camp présidentiel.

Interpellée à plusieurs reprises par la presse sur son propre sort, la Première ministre Elisabeth Borne, qui a reçu mardi soir des parlementaires de la majorité, a répété qu'elle restait dans "l'action".

La cheffe du gouvernement s'est félicitée d'avoir "acté un agenda social ambitieux très dense" pour les prochains mois avec les organisations syndicales et patronales qu'elle a reçues mercredi à Matignon.

(Reportage Elizabeth Pineau et Michel Rose, avec John Irish à Vilnius, Édité par Jean-Stéphane Brosse)

8 commentaires

  • 13 juillet 04:58

    Il n'a rien à dire mais il nous embobine si bien .


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