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Macron propose une coalition internationale contre le Hamas
information fournie par Reuters 24/10/2023 à 20:19

Emmanuel Macron avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas

Emmanuel Macron avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas

Emmanuel Macron s'est rendu mardi en Israël où il a assuré de la solidarité de la France dans sa lutte "contre le terrorisme" et préconisé une coopération internationale contre le Hamas sur le modèle de la coalition formée pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.

Au cours d'une conférence de presse à Jérusalem au côté du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président français a aussi plaidé pour une relance du processus politique avec l'Autorité palestinienne dans le but de parvenir à une solution à deux Etats offrant des perspectives d'avenir à la région.

Il s'est ensuite rendu à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où siège l'Autorité palestinienne, pour y rencontrer le président de celle-ci, Mahmoud Abbas, issu du Fatah - une faction rivale du Hamas, lequel contrôle la bande de Gaza.

Emmanuel Macron, qui avait été reçu dans la matinée par son homologue israélien Isaac Herzog, devait se rendre aussi à Amman, en Jordanie, pour s'entretenir avec le roi Abdallah et d'autres dirigeants, a fait savoir l'Elysée.

"Les actes que vous avez subis dépassent tout entendement. Comme toutes les victimes du terrorisme, ces morts n'ont pas d'autres mobiles que la haine pure", a déclaré Emmanuel Macron, après avoir écouté Benjamin Netanyahu énumérer certaines des atrocités commises par les commandos du Hamas le 7 octobre.

"Nos deux pays sont liés par le même deuil", a-t-il poursuivi, citant la mort de 30 ressortissants français dans l'attaque du Hamas, la présence de neuf Français parmi les quelque 200 otages retenus à Gaza, et rappelant la présence de Benjamin Netanyahu à la marche de soutien organisée à Paris le 11 janvier 2015 après l'attentat contre Charlie Hebdo.

"Nous nous employons avec Israël et d'autres partenaires à obtenir la libération de tous les otages", a souligné Emmanuel Macron, qui avait auparavant rencontré les familles de certains de ces otages et promis de tout faire pour obtenir leur retour. "C'est pour la France une priorité", a-t-il insisté.

Emmanuel Macron a de nouveau rappelé depuis Ramallah sa volonté d'obtenir la libération de tous les otages, dénonçant un "chantage intolérable" du Hamas. "Tragédie" pour les Palestiniens, a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec Mahmoud Abbas, l'attaque du Hamas est aussi une "catastrophe" pour les Palestiniens, a-t-il souligné.

"LA LUTTE DOIT ÊTRE SANS MERCI, MAIS PAS SANS RÈGLES"

Au cours de sa conférence de presse au côté de Benjamin Netanyahu, le président français n'a pas ménagé le Hamas, affichant un soutien total au dirigeant israélien qui a promis d'"éradiquer" le mouvement islamiste.

"Le Hamas est un groupe terroriste dont l'objectif même est la destruction de l'Etat d'Israël", a déclaré Emmanuel Macron, qui a placé le mouvement palestinien sur le même plan que l'EI ou Al Qaïda.

"La priorité, votre priorité mais aussi celle de toutes les démocraties et de la France, est de vaincre ces groupes terroristes", a-t-il souligné.

"C'est pourquoi la France est prête à ce que la coalition internationale contre Daech (acronyme de l'Etat islamique, NDLR) dans le cadre de laquelle nous sommes engagés en Irak et en Syrie puisse aussi lutter contre le Hamas."

"Je propose à nos partenaires internationaux (...) que nous puissions bâtir une coalition régionale et internationale pour lutter contre les groupes terroristes qui nous menacent tous", a insisté Emmanuel Macron, sans préciser s'il avait évoqué cette hypothèse avec les autres pays concernés, Etats-Unis en tête.

"La lutte doit être sans merci, mais pas sans règles", a ajouté le président français, invitant au respect du droit de la guerre et humanitaire, et rappelant que "les démocraties ne prennent pas pour cible les civils, ni à Gaza, ni nulle part".

Emmanuel Macron a assuré avoir discuté avec Benjamin Netanyahu de moyens d'aider concrètement les Palestiniens déplacés par les combats dans la bande de Gaza, en coordination avec les pays de la région.

Pour éviter un embrasement régional, il a plaidé pour la relance du processus politique "en acceptant le droit légitime des Palestiniens à disposer d'un territoire et d'un Etat, en paix et en sécurité au côté d'Israël".

Le déplacement d'Emmanuel Macron intervient près d'une semaine après celui du président américain Joe Biden, qui a négocié en parallèle avec l'Egypte le déblocage d'aide humanitaire via le point de passage frontalier de Rafah, seul axe reliant la bande de Gaza qui n'est pas contrôlé par Israël.

Les dirigeants britannique, allemand et italien se sont aussi rendus en Israël la semaine dernière.

Emmanuel Macron avait déclaré la semaine dernière devant la presse qu'il se rendrait au Proche-Orient seulement s'il était convaincu qu'une telle visite serait "utile".

(Noemie Olive, avec Michel Rose, rédigé par Bertrand Boucey, Zhifan Liu, Tangi Salaün, Elizabeth Pineau et Jean Terzian, édité par Blandine Hénault, Kate Entringer et Jean-Stéphane Brosse)

7 commentaires

  • 25 octobre 13:01

    M. Le Président à mon humble avis, vous devriez vous occupez sérieusement de la France et éviter toute proposition que les israëliens n'acceperont que si l'éradication du terrorisme sera le but non négociable. Nous savons et avons souffert de cette malédiction


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