Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Iran-Manifestation lors des obsèques d'une femme arrêtée par la police des moeurs
information fournie par Reuters17/09/2022 à 22:01

DUBAÏ, 17 septembre (Reuters) - La police a fait usage de gaz lacrymogène samedi pour disperser des manifestants rassemblés à l'occasion des obsèques d'une jeune femme décédée après avoir été arrêtée par la police des moeurs, qui contrôle notamment le port du foulard islamique.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré des manifestants scandant des slogans antigouvernementaux dans plusieurs villes dont Saqez, cité natale de Mahsa Amini, 22 ans, décédée vendredi dans un hôpital de Téhéran.

"Mort au dictateur", a crié en référence guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, une foule où des femmes ont retiré leur hijab, dont le port est obligatoire en public.

Sur des vidéos que Reuters n'a pas pu authentifier, la police fait usage de gaz lacrymogène et un homme semble blessé à la tête.

Ces derniers mois, des militants des droits de l'homme ont encouragé les femmes à se montrer tête nue en public, un geste considéré comme "immoral" par le code vestimentaire islamique.

Des rassemblements ont également eu lieu samedi dans la capitale de la province, Sanandaj, où des vidéos ont montré des manifestants - scandant "Saqez n'est pas seule, elle est soutenue par Sanandaj" - confrontés à la police anti-émeute.

Les autorités ont demandé des enquêtes pour établir les causes de la mort de Mahsa Amini ; les résultats ne seront pas connus avant trois semaines, selon un médecin légiste.

Le ministre de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, a déclaré à la télévision d'État qu'il n'y avait aucune information selon laquelle la défunte aurait été battue.

Selon la police, Mahsa Amini est tombée malade alors qu'elle attendait à l'intérieur d'un commissariat avec d'autres femmes arrêtées comme elle.

La police a diffusé des images télévisées en circuit fermé appuyant sa version des événements. Reuters n'a pas pu authentifier la vidéo, qui semble avoir été modifiée.

La police avait déclaré plus tôt que la défunte avait eu une crise cardiaque après avoir été emmenée au commissariat pour y être "éduquée". Ses proches ont affirmé qu'elle ne souffrait d'aucune maladie cardiaque.

(Reportage bureau de Dubaï ; version française Elizabeth Pineau)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer