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France/Nanterre: Macron fait part de son émotion et appelle au calme
information fournie par Reuters 28/06/2023 à 15:54

Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Marseille

Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Marseille

PARIS (Reuters) - Le président français, Emmanuel Macron, a fait part mercredi de son émotion après la mort d'un adolescent abattu par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine) et a appelé "au calme" après les échauffourées qui se sont produites dans la nuit en plusieurs endroits de la région parisienne.

"Je veux ici dire l'émotion de la nation tout entière après la mort du jeune Nahel. Un adolescent a été tué et c’est inexcusable. La justice a été immédiatement saisie, je souhaite qu’elle fasse son travail avec célérité et dans le calme", a déclaré le chef de l'Etat en déplacement à Marseille (Bouches-du-Rhône).

La Première ministre, Elisabeth Borne, a également fait part de son émotion lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat et pointé une intervention "manifestement pas conforme".

"Les images choquantes diffusées hier montrent une intervention qui ne me semble manifestement pas conforme aux règles d'engagement de nos forces de l'ordre", a déclaré la cheffe du gouvernement.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et authentifiée par Reuters montre deux policiers se tenant près d'une voiture à l'arrêt, côté conducteur. L'un des deux met en joue le conducteur et ouvre le feu lorsque ce dernier tente de démarrer.

L'avocat de la famille de la victime, Yassine Bouzrou, a dénoncé auprès de Reuters un tir non réglementaire.

"Vous avez une vidéo qui est très claire : un policier a abattu un jeune homme de 17 ans, on voit que ce tir n’est pas réglementaire", a déclaré l'avocat.

"Il faudrait que le procureur de la République décide d’appliquer la loi au regard des faits extrêmement graves et ouvre une information judiciaire", a-t-il ajouté.

MARCHE BLANCHE

La mort de Nahel, et la violence des images relayées par les réseaux sociaux, ont provoqué des affrontements dans la nuit de mardi à mercredi dans plusieurs villes des Hauts-de-Seine et dans d'autres communes de la région parisienne et en province.

Evoquant des "violences urbaines", Gérald Darmanin a indiqué que les affrontements avaient conduit à l'interpellation de 31 personnes ainsi qu'à l'incendie d'une quarantaine de véhicules et d'une mairie annexe à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Le ministre a annoncé la mobilisation de 2.000 fonctionnaires de police en prévision de la nuit de mercredi à jeudi.

La famille du jeune homme a quant à elle appelé à une marche blanche, jeudi à 14 heures à Nanterre.

"Aujourd'hui, il y a un choc, un deuil, une colère. C'est à la justice d'y répondre", a déclaré mercredi Elisabeth Borne.

Ces propos s'inscrivent dans le sillage de ceux de Gérald Darmanin, qui a demandé à ce que toute la vérité soit faite "le plus rapidement possible".

La Défenseure des droits, Claire Hédon, a confirmé auprès de Reuters s'être saisie d'office de l'affaire.

"J'AI MAL À MA FRANCE"

Réagissant sur Twitter, l'ancien candidat à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a déploré ce nouveau décès survenu lors d'un contrôle routier et dénoncé "une police incontrôlée par le pouvoir" qui doit selon lui "être entièrement refondée".

De l'autre côté de l'échiquier politique, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a regretté "la mort d'un homme" tout en refusant de condamner en bloc la police nationale qui fait selon lui face à des comportements de plus en plus violents.

"Il y a chaque année en France plus de 25.000 refus d'obtempérer et les forces de police (...) font face tous les jours à une pression de plus en plus forte et notamment en banlieue parisienne où ils sont devenus des cibles."

Les réactions à la mort de l'adolescent ne se limitent pas à la sphère politique puisque plusieurs sportifs de haut niveau l'ont eux aussi commentée, à commencer par l'attaquant de l'équipe de France de football Kylian Mbappé qui a regretté une "situation inacceptable".

"J'ai mal à ma France (...). Toutes mes pensées vont pour la famille et les proches de Naël (sic)", a-t-il écrit sur Twitter.

(Rédigé par Nicolas Delame et Zhifan Liu, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)

21 commentaires

  • 28 juin 19:55

    5eme refus dobtempérer à 17 ans.cétait le dernier


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