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Dussopt, McKinsey, fonds Marianne, Dupond-Moretti, Buzyn, Philippe... Les affaires judiciaires qui ont secoué la Macronie
information fournie par Boursorama avec Media Services 12/06/2023 à 19:59

REPÈRES. La liste des enquêtes visant l'entourage du président de la République s'allonge. Le parquet de Paris a lancé, début juin, des investigations pour déterminer si le microparti du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a bénéficié de dons illégaux lors de sa campagne pour la primaire de la droite en 2016.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, le 12 juin 2023 à l'Assemblée nationale à Paris.  ( AFP / Bertrand GUAY )

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, le 12 juin 2023 à l'Assemblée nationale à Paris. ( AFP / Bertrand GUAY )

ILS ATTENDENT D'ÊTRE FIXÉS SUR LEUR SORT

• Bruno Le Maire

La Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la police judiciaire de Paris doit établir si des dons illégaux ont été faits au microparti du ministre de l'Économie, nommé "Avec BLM" . Celui-ci avait récolté deux millions d'euros pour la primaire de la droite de 2016, selon le site Mediapart .

Les investigations ont été lancées le 2 juin, pour "participation au financement d'un parti politique par une personne morale par dons ou fourniture d'avantages à un prix inférieur à ceux habituellement pratiqués" et pour "acceptation par le parti politique de ces mêmes avantages", précise le parquet de Paris. Ces infractions sont passibles de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende.

Bruno Le Maire rejette ces accusations. Il se dit "surpris" de la saisine de la justice par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. "La CNCCFP avait en effet validé les comptes de l'association BLM sans réserve par courrier en date du 21 novembre 2022", lequel indique, selon l'entourage du ministre, que les comptes "ne laissent apparaître ni périmètre incomplet ni incohérence manifeste".

Lors de la primaire de la droite en 2016, Bruno Le Maire était arrivé en ci nquième position avec 2,4% des voix. Un échec cuisant. Malgré des appels aux dons, il avait par la suite eu du mal à éponger ses dettes pour ce microparti, mis en sommeil après les échéances électorales.

D'autres démêlés judiciaires impliquent ou ont concerné des ministres et des proches du président Emmanuel Macron, depuis son élection en 2017.

• Gérald Darmanin

Accusé de viol lorsqu'il était un cadre de l'UMP en 2009, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a bénéficié d'un non-lieu en juillet 2022, confirmé en appel en janvier 2023. La plaignante s'est pourvue en cassation.

• Le fonds Marianne

Le Parquet national financier (PNF) ouvre le 4 mai 2023 une information judiciaire sur des soupçons de détournement de fonds publics dans la gestion du fonds Marianne, créé en 2021 par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée à la Citoyenneté, pour lutter contre le séparatisme, après l'assassinat du professeur Samuel Paty en 2020.

• McKinsey

Le PNF ouvre, en octobre 2022, deux informations judiciaires sur des soupçons de financement illégal des campagnes électorales d'Emmanuel Macron et sur les liens entre la Macronie et des membres du cabinet de conseil McKinsey, qui auraient pu œuvrer gratuitement lors de la campagne de 2017.

• Olivier Dussopt

Le ministre du Travail Olivier Dussopt sera jugé du 27 au 30 novembre pour "favoritisme" . Le PNF soupçonne celui qui était alors maire d'Annonay (Ardèche) d'avoir arrangé l'attribution d'un marché public daté de 2009-2010 au groupe de traitement de l'eau Saur. Le ministre conteste ces accusations.

• Sébastien Lecornu

Le ministre des Armées est visé depuis mars 2019 par une enquête préliminaire du PNF pour "prise illégale d'intérêts" et "omission de déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique" (HATVP). Les soupçons portent sur ses activités de président du conseil départemental de l'Eure, quand il a approuvé plusieurs délibérations concernant la Société des autoroutes Paris Normandie (SAPN), dont il était en même temps administrateur.

• Éric Dupond-Moretti

La Cour de justice de la République (CJR) a décidé, en octobre 2022, de renvoyer devant un tribunal le garde des Sceaux, mis en examen en juillet 2021 pour "prise illégale d'intérêts". Objet de plaintes de syndicats de magistrats et de l'association Anticor, il est soupçonné d'avoir profité de sa fonction de ministre pour régler ses comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat.

• François Bayrou

Celui qui était alors ministre de la Justice, Sylvie Goulard (Armées) et Marielle de Sarnez (Affaires européennes, décédée depuis) quittent le gouvernement dès juin 2017, après l'ouverture d'une enquête portant sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés MoDem. François Bayrou sera jugé du 16 octobre au 22 novembre. Un non-lieu a été prononcé pour Sylviee Goulard.

• Alexis Kohler

Le 23 septembre 2022, le secrétaire général de l'Élysée est mis en examen pour "prise illégale d'intérêts", concernant ses liens avec l'armateur italo-suisse MSC.

• Agnès Buzyn et Édouard Philippe

L'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn a été mise en examen le 10 septembre 2021, par la CJR, pour mise en danger de la vie d'autrui, en raison de sa gestion de l'épidémie de Covid-19. La Cour de Cassation a annulé sa mise en examen en janvier 2023. Agnès Buzyn est désormais placée sous le statut plus favorable de témoin assisté, comme l'a été en octobre 2022 l'ex-Premier ministre Édouard Philippe.

ILS ONT ÉTÉ CONDAMNÉS

• Jean-Paul Delevoye

Le Haut-commissaire aux Retraites a été condamné en décembre 2021 à quatre mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende, pour ne pas avoir déclaré plusieurs mandats à la HATVP.

• Alain Griset

Premier ministre en exercice à comparaître devant un tribunal correctionnel, l'ex-ministre délégué aux PME Alain Griset a été condamné en appel à Paris, en janvier 2023, à quatre mois de prison avec sursis, pour "déclaration incomplète ou mensongère de sa situation patrimoniale", après sa nomination au gouvernement en juillet 2020.

Il a aussi été condamné en juin 2022 à un an d'emprisonnement avec sursis et trois ans d'inéligibilité pour abus de confiance, pour avoir placé des fonds d'un syndicat qu'il présidait sur un PEA personnel.

BLANCHI

• Richard Ferrand

En octobre 2022, la Cour de cassation confirme la prescription des faits pour Richard Ferrand, mis en examen en 2019 pour "prise illégale d'intérêts". L'ancien ministre de la Cohésion des territoires et ancien président de l'Assemblée nationale, avait été soupçonné, alors qu'il dirigeait les Mutuelles de Bretagne, d'avoir favorisé sa compagne concernant un bien immobilier.

4 commentaires

  • 13 juin 08:49

    Quel ministre s'est deja fait virer ??? pas un pour rattraper l'autre .


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