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Déficit public : Bruno Le Maire désormais "ouvert" à discuter d'une taxation des "superprofits"
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/03/2024 à 15:46

Bruno Le Marie à Paris, le 27 février 2024. ( AFP / THOMAS SAMSON )

Bruno Le Marie à Paris, le 27 février 2024. ( AFP / THOMAS SAMSON )

"Nous ferons l’imposition minimale sur le revenu. Ça peut toucher quelques centaines de personnes en France. Nous avons ouvert le sujet au G20", a expliqué le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ce lundi 25 mars sur BFMTV/RMC.

Que faire face au dérapage du déficit public, attendu nettement supérieur aux 4,9% de PIB initialement prévu ? Alors que, ce lundi 25 mars, François Bayrou a appelé gouvernement et parlementaires à discuter d'une hausse ciblée visant par exemple les superprofits, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit désormais "ouvert" à la discussion.

"Comme je suis attaché à la justice fiscale, vous avez un certain nombre de personnes, parce qu’elles ont des niveaux de revenus absolument considérables, qui peuvent optimiser leurs impôts et payer moins que ce qu’elles devraient. Je suis prêt, après avoir mis en place l’imposition sur les géants du numérique et l’imposition internationale sur les très grandes multinationales, à mettre en place une imposition minimale au niveau internationale sur les plus hauts revenus. Mais ça ne peut se faire qu’au niveau européen ou international, sinon on risque de voir ces gens partir de chez nous", a expliqué le ministre. Une idée qu'il avait déjà développée fin février en marge d'un G20 des ministres des Finances au Brésil.

"Nous ferons l’imposition minimale sur le revenu. Ça peut toucher quelques centaines de personnes en France. Nous avons ouvert le sujet au G20. Les travaux ont commencé", a-t-il ajouté. Pour rappel, la semaine dernière, le ministre s'était montré plus ferme, affirmant que le gouvernement ne taxerait "pas plus" que les énergéticiens, concernant les superprofits. "C'est normal que dans une majorité, il puisse y avoir des débats", a-t-il concédé ce lundi sur BFMTV/RMC. "Après je vous donne ma conviction (...) : pour moi, la vraie solution est plus la baisse des dépenses publiques, puisque c'est là qu'on a le niveau le plus élevé, plutôt que de continuer à augmenter les impôts", a-t-il ajouté.

Il ne faut "pas avoir de dogme", selon Yaël Braun-Pivet

Le sujet a également été abordé ce lundi sur RTL par le président du MoDem, François Bayrou. "Une discussion peut être ouverte" sur les finances publiques, a-t-il jugé. Interrogé sur les propos de la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a évoqué vendredi la possibilité de taxer les entreprises réalisant des "superprofits" ou versant des "superdividendes", il a rappelé que le MoDem avait proposé à l'Assemblée nationale "depuis déjà plusieurs exercices budgétaires qu'on explore cette voie-là". "S'il y a des mesures de rééquilibrage, il faut qu'elles aillent vers ceux qui ont le plus de moyens, y compris le plus de moyens en fonction de la crise, sans casser l'image de la France qui permet d'attirer les investisseurs", a-t-il plaidé en reconnaissant que cela relevait de "la quadrature du cercle".

Il ne faut "pas avoir de tabous, ne pas avoir de dogme", a aussi jugé ce lundi sur BFMTV/RMC Yaël Braun-Pivet, réitérant son appel à "regarder au niveau des profits des entreprises". "C'est les fameux superprofits, regarder les dividendes qu'elles versent, ce sont les super dividendes, regarder éventuellement la 'flat tax', regarder ce que l'on peut faire au niveau des rachats d'actions", a-t-elle énuméré. "Il faut que tout le monde fasse des efforts. C'est pour ça que je n'écarte pas la piste collectivités locales, je n'écarte pas la piste autour des dépenses sociales, assurance chômage, etc.", a-t-elle expliqué, en se différenciant sur ces points de François Bayrou.

34 commentaires

  • 26 mars 16:34

    Il est populaire de taxer les hyper riches sauf que vous êtes super riche à partir de 2000,00 € par mois.


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