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Zone euro-Le plus dur est peut-être à venir pour faire baisser l'inflation, dit Nagel
information fournie par Reuters 08/11/2023 à 13:21

La dernière phase de baisse de l'inflation dans la zone euro pourrait être la plus difficile et les entreprises ainsi que les Etats doivent prendre leur part dans ce combat pour éviter un nouveau resserrement de la politique de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré mercredi Joachim Nagel, le président de la Bundesbank.

La BCE, lors de sa réunion de politique monétaire du 26 octobre, a décidé de maintenir ses taux directeurs à leur niveau actuel, après dix relèvements consécutifs depuis juillet 2022.

Les marchés financiers parient depuis sur une nouvelle pause sur les taux en décembre et une première baisse du coût du crédit d'ici avril, l'inflation dans le bloc étant repassée sous la barre des 3%.

Soucieux d'atténuer les attentes sur une baisse rapide de l'inflation, Joachim Nagel a déclaré que le plus dur restait peut-être à venir, faisant écho aux propos tenus par Isabel Schnabel. Cette membre du conseil des gouverneurs de la BCE a déclaré qu'il pourrait falloir davantage de temps pour passer d'une inflation de 3% à 2% qu'il n'a fallu pour ramener la hausse des prix, qui a culminé à 10,6% en octobre 2022, au niveau actuel.

"Le dernière ligne droite avant d'atteindre notre objectif d'inflation pourrait bien être la plus difficile", a-t-il dit lors d'un discours prononcé à Londres.

Le ralentissement économique favorise ce processus et la politique de la BCE continuera d'exercer son influence au cours des deux prochaines années mais les entreprises et les Etats ont également une importante contribution à apporter dans cette lutte, a-t-il expliqué.

Pour les entreprises, la clé sera de commencer à absorber une partie des augmentations salariales justifiées et de vivre avec des marges bénéficiaires plus faibles, tandis qu'en ce qui concerne les Etats, une politique budgétaire restrictive est nécessaire, a-t-il ajouté.

La bonne nouvelle est que même si la croissance des salaires nominaux est rapide, elle ne s'est pas traduite par une spirale salaires-prix, a-t-il poursuivi.

"Nous nous attendons à ce que les augmentations de salaires aient des effets sur les prix, mais nous ne voyons aucune preuve d'une spirale qui se renforce d'elle-même", a conclu Joachim Nagel.

(Reportage de Marc Jones, rédigé par Balazs Koranyi; version française Claude Chendjou)

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