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VIE PRATIQUE. Mariage : en communauté, le créancier de l'un peut saisir les biens de l'autre
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/02/2024 à 12:15

( AFP / MYCHELE DANIAU )

( AFP / MYCHELE DANIAU )

En adoptant le régime de communauté universelle, chaque époux s'engage selon la loi à assumer le paiement des dettes de l'autre, a jugé la Cour de cassation.

Les personnes mariées sous le régime de communauté universelle devront le savoir. Un époux ne peut pas reprocher à un créancier de son conjoint de se faire payer par la communauté matrimoniale, au besoin en saisissant des biens communs. Et même si une telle procédure de saisie par le créancier de l'un aboutit à priver l'autre de son logement, il n'y a rien d'anormal d'après la Cour de cassation. Cette dernière a donc refusé de transmettre au Conseil constitutionnel la question d'une épouse qui refusait de devoir répondre des fautes de son mari en perdant son logement.

Le mari était poursuivi par un percepteur qui avait engagé la saisie du logement conjugal. Ce logement est un bien commun, protestait l'épouse, et le principe de la responsabilité personnelle s'oppose à ce que le créancier d'un seul des époux se fasse payer par la vente forcée d'un bien qui appartient en partie à l'autre, privant de surcroit ce dernier de son logement décent. La responsabilité personnelle et le droit à un logement décent sont deux droits à valeur constitutionnelle, argumentait l'épouse.

Mais la loi peut prévoir d'engager la responsabilité civile d'une autre personne que l'auteur du dommage, a observé la Cour de cassation. Elle prévoit ainsi que les dettes de chaque époux sont garanties par leurs biens communs et, dans ces conditions, le conjoint de l'époux débiteur doit supporter la charge des dettes de l'autre, sauf fraude de l'époux débiteur ou mauvaise foi du créancier.

La Cour de cassation avait jugé le 17 janvier qu'en adoptant le régime de communauté universelle, chaque époux s'engageait selon la loi à assumer le paiement des dettes de l'autre. Elle précise par cet arrêt du 31 janvier que cette loi est conforme à la Constitution.

(Cass. Civ 1, 31.1.2024, B 23-18.056).

3 commentaires

  • 16 février 13:13

    Les truands peuvent dormir sur leurs deux oreilles, cool


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