par Jeff Mason
Le président démocrate Joe Biden, dont le mandat s'achève en janvier, est retourné samedi dans sa ville natale de Scranton, en Pennsylvanie, afin de soutenir la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris, à trois jours de l'élection présidentielle américaine.
Le président sortant cherche à capitaliser sur son influence dans cet Etat crucial pour battre le candidat républicain Donald Trump.
La Pennsylvanie est avec le Wisconsin et le Michigan, deux autres Etats industriels de la "Rust Belt" ("ceinture de rouille"), l'un des trois "bellwethers" ("baromètres") les plus scrutés de l'élection présidentielle aux Etats-Unis. Depuis 2008, ce sont les seuls Etats américains à avoir désigné sans exception le futur vainqueur du scrutin.
Sur place, le président s'est adressé à des ouvriers syndiqués, un électorat auprès duquel il reste populaire, dans la ville où il a grandi avant que sa famille ne déménage dans le Delaware, où il a lancé sa longue carrière politique.
"Je suis très fier d'être de retour", a déclaré Joe Biden, qui a réitéré son soutien aux syndicats et sa fierté d'avoir été le premier président à marcher sur un piquet de grève.
"N'oubliez pas d'où vous venez", a-t-il ajouté sous les applaudissements, en mettant en garde contre les conséquences que pourrait avoir une victoire de Donald Trump s'il supprimait la loi sur les soins abordables ("Affordable care act").
Joe Biden, qui s'est retiré de la course à la présidentielle pour les démocrates en juillet, n'a pas participé régulièrement aux évènements de campagne de Kamala Harris depuis qu'elle a été désignée par le parti.
Cette stratégie a été mise en place par l'équipe de campagne de la vice-présidente sortante en raison des préoccupations liées à l'âge de Joe Biden, sa propension à commettre des erreurs et sa faible cote de popularité auprès du public américain.
En début de semaine, Joe Biden a qualifié un ou plusieurs partisans de Donald Trump d'"ordures", des propos qui ont partiellement éclipsé le discours de clôture, bien accueilli, de Kamala Harris devant des dizaines de milliers de partisans à Washington. Il a par la suite clarifié ses propos, mais l'épisode a été mal vécu par Kamala Harris et son équipe dans la dernière ligne droite de la course à la Maison blanche.
Cette "gaffe", n'a cependant pas eu de conséquences sur la visite de Joe Biden en Pennsylvanie, où il s'est exprimé devant la section syndicale 445 des charpentiers. Derrière lui, un mur de pancartes sur lesquelles ont pouvait lire : "Harris présidente" et "Merci, Joe".
(Reportage Jeff Mason ; version française Kate Entringer)
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