Innombrables sont ses suggestions qui furent reprises sans qu'on lui ait rendu l'hommage qu'il méritait. C'est lui qui propose au milieu des années 1920 de réunir les productions de charbon et d'acier de l'Allemagne, de la France et du Benelux. Puis, en 1929, il suggère d'adopter « L'Hymne à la joie » de Beethoven comme hymne européen. L'année suivante, il évoque la possibilité d'un drapeau et d'une journée de l'Europe. Il émettra également le v?u d'un timbre-poste. Excusez du peu...Mais Richard Coudenhove-Kalergi fut davantage qu'un Géo Trouvetou du continent. Sa naissance explique sans doute une sensibilité précoce. Ce polyglotte est le fils d'une Japonaise et d'un diplomate austro-hongrois. Il fait ses études à Vienne, mais devient au lendemain de la Première Guerre mondiale citoyen tchécoslovaque. Un homme au carrefour des nations et des cultures. Comme Louise Weiss, c'est la catastrophe de la guerre de 1914-1918 qui détermine son engagement européen. Même s'il a été réformé, il a vu le conflit embraser des pays qui en sortent exsangues.Une Europe leader de l'humanitéComment faire en sorte que ce traumatisme ne se renouvelle pas ? Comment préserver la paix ? Il fait son entrée sur la scène en 1922 avec un article publié à Vienne et intitulé « La Question européenne ». Il tente d'embarquer le président tchèque dans l'aventure. En vain. Devant le peu d'écho qu'il reçoit, il publie l'année suivante un ouvrage, Paneuropa,...
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer