La scène a secoué le Parlement iranien. Le 25 novembre dernier, alors que l'Iran est frappé depuis une semaine par un rare mouvement de contestation après la hausse soudaine du prix de l'essence, Mohammad Golmoradi, député de la ville de Mahshahr (sud) s'écrie en pleine séance : « Voici la question du peuple monsieur Rohani : qu'avez-vous fait que l'ignoble shah n'a pas fait ? » lance-t-il en référence à la terrible répression qui s'est abattue sur les manifestants, comparable, d'après lui, à celle des forces du dernier roi d'Iran contre les révolutionnaires qui allaient le faire chuter en 1979. Et d'ajouter : « Vous êtes le plus sécuritaire de tous les présidents de ce pays. » Sa lourde charge lui vaut d'être violemment pris à partie par d'autres députés, dont l'un n'hésite pas lui saisir le cou et à l'étrangler.Lire aussi Iran : le jour d'aprèsDès lors, en l'absence de chiffres officiels, beaucoup s'inquiètent d'un bain de sang dans la ville de Mahshahr, dont est originaire le député. Peuplée de 120 000 habitants, cette cité, adossée au plus grand complexe pétrochimique du pays, a été le théâtre d'importantes manifestations après l'annonce surprise par le gouvernement iranien de la hausse du prix de l'essence le 15 novembre dernier. Elle est située dans la province du Khouzestan, qui renferme les principales réserves pétrolières du pays. Malgré ses immenses ressources, cette région abrite l'une des...
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