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Trump s'en prend à nouveau à Poutine, accusé de "jouer avec le feu"
information fournie par AFP 28/05/2025 à 05:28

Donald Trump a une nouvelle fois laissé éclater mardi sa frustration envers Vladimir Poutine, accusé de "jouer avec le feu", la Russie reprochant pour sa part à l'Ukraine d'intensifier ses attaques aériennes pour faire échouer les négociations entre les deux pays.

Après un week-end de frappes massives en Ukraine, présentées par Moscou comme une "réponse" à des attaques de drones ukrainiennes ayant fait des victimes civiles, le président américain a renouvelé ses critiques à l'encontre de son homologue russe.

"Ce que Vladimir Poutine ne réalise pas c'est que sans moi, la Russie subirait beaucoup de très mauvaises choses, et je veux dire, TRES MAUVAISES. Il joue avec le feu!", a-t-il écrit, dans un message publié sur son réseau Truth Social.

Donald Trump, qui pourrait annoncer dès cette semaine de nouvelles sanctions contre la Russie selon CNN et le Wall Street Journal, avait déjà estimé dimanche que le dirigeant russe était "devenu complètement fou".

Le Kremlin avait minimisé lundi ces propos, les attribuant à une "surcharge émotionnelle" touchant "tout le monde".

Sous pression américaine pour mettre fin au conflit lancé par l'invasion russe en février 2022, la Russie et l'Ukraine ont tenu ce mois-ci à Istanbul des pourparlers qui n'ont pas permis de réelle percée.

Des pompiers sur les lieux d'une attaque russe qui a endommagé des maisons près de Kiev, en Ukraine, le 25 mai 2025 ( AFP / Sergei SUPINSKY )

Des pompiers sur les lieux d'une attaque russe qui a endommagé des maisons près de Kiev, en Ukraine, le 25 mai 2025 ( AFP / Sergei SUPINSKY )

L'Ukraine a annoncé avoir été visée par des attaques aériennes russes massives ces derniers jours. Dimanche, 13 civils, dont trois enfants de la même famille, ont péri dans des frappes de missiles et drones russes, selon Kiev.

Lundi, les attaques n'ont pas fait de morts mais ont impliqué 355 drones, un "record" depuis le début du conflit, selon l'armée de l'air ukrainienne.

- "Mesures provocatrices" -

Le ministère russe de la Défense a affirmé mardi que c'était l'Ukraine, soutenue par "certains pays européens", qui avait "pris une série de mesures provocatrices visant à faire échouer le processus de négociations", citant la multiplication des "attaques à l'aide de drones et de missiles" contre des installations civiles en Russie depuis le 20 mai.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a ensuite affirmé que les actions de Kiev étaient "clairement en dissonance avec la volonté de paix".

La Russie a à nouveau affirmé avoir intercepté près de 150 drones ukrainiens durant la nuit de mardi à mercredi, dont 33 se dirigeant vers Moscou.

S'il décidait d'imposer de nouvelles sanctions à la Russie, il s'agirait pour Donald Trump d'une nette rupture.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain misait plutôt sur un rapprochement avec le maître du Kremlin, avec lequel il se flattait jusqu'ici d'avoir une relation privilégiée.

L'émissaire spécial américain pour l'Ukraine, le général Keith Kellogg, a jugé mardi sur la chaîne Fox News que la "frustration (de Donald Trump) était compréhensible".

"Le président a clairement dit qu'il voulait une paix négociée. (Il) a aussi intelligemment gardé toutes les options ouvertes", a pour sa part déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

Selon le Wall Street Journal, les nouvelles sanctions à l'étude pourraient viser en particulier le secteur bancaire.

Deux sénateurs américains, le démocrate Richard Blumenthal et le républicain Lindsey Graham, font de leur côté pression pour imposer de très lourdes sanctions dites "secondaires", c'est à dire ciblant non pas la Russie mais les pays qui achètent ses hydrocarbures.

- "Bons offices" suisses -

Washington appelle à un cessez-le-feu inconditionnel, ce que veut aussi Kiev, mais pas Moscou.

Selon le général Kellogg, les prochaines négociations entre l'Ukraine et la Russie, si elles ont lieu, se tiendront "probablement" à Genève.

"La Suisse reste disposée à offrir ses bons offices", a fait savoir à l'AFP le ministère suisse des Affaires étrangères, soulignant être "en contact avec toutes les parties concernées à différents niveaux".

Depuis qu'elle a organisé en juin 2024 le Sommet de la paix du Burgenstock, excluant la Russie, la Suisse n'est toutefois plus considérée par Moscou comme un pays neutre et donc comme l’endroit le plus adéquat pour des pourparlers.

L'ampleur des attaques russes met à rude épreuve la défense antiaérienne de l'Ukraine qui commence, selon des médias occidentaux, à manquer sérieusement de moyens pour les repousser.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé lundi "le sentiment d'impunité" de la Russie, appelant les Occidentaux à renforcer leurs sanctions.

La Russie part, elle, du principe que les négociations doivent se faire "simultanément" aux combats. L'Ukraine voit cette position comme une preuve que le Kremlin cherche à jouer la montre pour profiter de son avantage sur le champ de bataille.

Ces frappes en Ukraine se sont poursuivies mardi et le ministère russe de la Défense a encore revendiqué la prise d'un village dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.

10 commentaires

  • 28 mai 08:42

    On croirait presque que Trump est sincère quand il déclare que Poutine est un fou dangereux, après avoir dit que c'était un good guy... S'il l'est, c'est inquiétant...! S'il joue, c'est seulement navrant.


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