Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Fragile cessez-le-feu entre l'Iran et Israël après 12 jours de guerre
information fournie par AFP 24/06/2025 à 17:31

Un immeuble détruit à Beersheva, dans le sud d'Israël, après un tir de missile iranien le 24 juin 2025 ( AFP / John Wessels )

Un immeuble détruit à Beersheva, dans le sud d'Israël, après un tir de missile iranien le 24 juin 2025 ( AFP / John Wessels )

Un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur mardi entre l'Iran et Israël, après une guerre de 12 jours et des frappes aériennes américaines contre les installations nucléaires de la République islamique.

Le président américain Donald Trump a affirmé que cette trêve était "désormais en vigueur", après avoir accusé les deux pays, principalement Israël, de l'avoir violé et demandé à son indéfectible allié de ne "pas lâcher" de nouvelles bombes sur l'Iran.

Les deux ennemis jurés ont promis qu'ils "riposteraient" à toute violation de la trêve.

En Israël, aucune alerte n'a cependant été signalée depuis 07H45 GMT et, en Iran, l'armée a rapporté pour la dernière fois des attaques israéliennes à 05H30 GMT.

Israël avait annoncé mardi matin avoir accepté la proposition américaine de cessez-le-feu et affirmé que "tous les objectifs" de la guerre, déclenchée dans le but affiché de neutraliser le programme nucléaire iranien, avaient été atteints.

Téhéran, en criant "victoire", a affirmé avoir forcé son ennemi à "cesser unilatéralement" la guerre et prévenu que l'Iran restait "en alerte".

Son président Massoud Pezeshkian s'est engagé à ce qu'il respecte le cessez-le-feu, mais à la condition qu'Israël fasse de même.

- "Véritable cessez-le-feu"-

La Chine, alliée de l'Iran dont elle importe son pétrole, a dit le soutenir pour parvenir à un "véritable cessez-le-feu".

Israël avait attaqué l'Iran par les airs le 13 juin, accusant une nouvelle fois Téhéran de vouloir se doter de l'arme atomique.

La République islamique, qui dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil, a riposté en multipliant les tirs de missiles et de drones sur Israël.

Tirs dans le ciel israélien, au-dessus de Netanya la 24 juin 2025 ( AFP / JACK GUEZ )

Tirs dans le ciel israélien, au-dessus de Netanya la 24 juin 2025 ( AFP / JACK GUEZ )

Mardi matin, les sirènes ont une nouvelle fois retenti dans le nord d'Israël. Téhéran a démenti avoir tiré des missiles, bien qu'une source militaire israélienne ait déclaré à l'AFP que deux de ces armes avaient été interceptées.

Israël va "riposter avec force à la violation du cessez-le-feu par l'Iran", a prévenu son ministre de la Défense Israël Katz.

Mais le pays a assuré ensuite s'être "retenu" de frapper l'Iran après une discussion entre Donald Trump et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

- "Fin officielle" de la guerre -

Dans la nuit, Donald Trump avait annoncé que les deux pays avaient accepté un cessez-le-feu "complet et total" qui devait déboucher sur "la fin officielle" du conflit.

Le Qatar a affirmé avoir "persuadé l'Iran" d'accepter un cessez-le-feu et exhorté Washington et Téhéran à reprendre leurs pourparlers sur le nucléaire.

Photo satellitaire fournie par Planet Labs PBC et datée du 22 juin 2025, montrant le site nucléaire de Natanz, dans le centre de l'Iran, après des frappes américaines ( Planet Labs PBC / - )

Photo satellitaire fournie par Planet Labs PBC et datée du 22 juin 2025, montrant le site nucléaire de Natanz, dans le centre de l'Iran, après des frappes américaines ( Planet Labs PBC / - )

Les appels au respect de la trêve se sont multipliés à travers le monde. Paris et Berlin, tout comme l'opposition israélienne, ont aussi appelé à la fin de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, en parallèle au cessez-le-feu avec l'Iran.

- "Tout le monde est fatigué" -

Avant l'annonce du cessez-le-feu, quatre personnes, selon les secours, ont toutefois été tuées à Beersheva, dans le sud d'Israël, par un tir de missile iranien qui a détruit un immeuble.

Des Iraniens passent devant le portrait d'un chef des Gardiens de la révolution tué par une frappe israélienne, à Téhéran le 23 juin 2025 ( AFP / - )

Des Iraniens passent devant le portrait d'un chef des Gardiens de la révolution tué par une frappe israélienne, à Téhéran le 23 juin 2025 ( AFP / - )

Tammy Shel, une habitante de Tel-Aviv, a dit mettre tous ses espoirs dans un cessez-le-feu. "Je l'espère vraiment. Tout le monde est fatigué. Nous voulons juste avoir l'esprit en paix. Pour nous, pour les Iraniens, pour les Palestiniens, pour tout le monde dans la région", a-t-elle confié à l'AFP.

Dans le nord de l'Iran, une frappe a fait neuf morts et détruit quatre immeubles, selon l'agence Fars, là aussi avant le début du cessez-le-feu.

Un scientifique lié au nucléaire a également été tué par une frappe israélienne, selon un média d'Etat.

Dans la nuit, une série d'explosions avait secoué Téhéran, selon des journalistes de l'AFP, parmi les plus violentes dans la capitale depuis le début de la guerre.

En Iran, la guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 28 morts, selon les autorités.

Depuis le 13 juin, Israël a bombardé des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens, tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.

Donald Trump avait appelé lundi soir les deux belligérants à pays à "avancer vers la paix", après des tirs iraniens sur la base militaire américaine d'Al-Udeid au Qatar, la plus importante du Moyen-Orient, en représailles aux raids américains menés le week-end sur trois sites nucléaires iraniens.

Il a tenu à "remercier l'Iran" d'avoir "prévenu" les Etats-Unis "à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne".

- Représailles "calibrées" -

Des Israéliens dans un abri, à Tel-Aviv le 24 juin 2025 ( AFP / Menahem Kahana )

Des Israéliens dans un abri, à Tel-Aviv le 24 juin 2025 ( AFP / Menahem Kahana )

Pour Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, les représailles iraniennes "étaient calibrées et annoncées de manière à ne pas entraîner de victimes américaines, permettant ainsi une sortie de crise pour les deux parties".

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a jugé impossible à ce stade d'évaluer les dégâts infligés aux sites iraniens, auxquels il a réclamé un accès.

Des experts estiment que l'Iran pourrait avoir évacué le matériel nucléaire des sites touchés et Téhéran a affirmé toujours posséder des stocks d'uranium enrichi.

Carte du détroit d'Ormuz au Moyen-Orient ( AFP / Jonathan WALTER )

Carte du détroit d'Ormuz au Moyen-Orient ( AFP / Jonathan WALTER )

L'AIEA a dit toutefois n'avoir décelé jusque-là aucun indice d'un "programme systématique" de fabrication d'une bombe atomique.

Portées par le cessez-le-feu, les Bourses mondiales sont en hausse vers 14H00 GMT, tandis que le pétrole creuse ses pertes.

32 commentaires

  • 18:34

    Ah ha ha je crois pas qu'ils aient demandé la permission vendredi dernier avant d'aller bombarder Natanz...aerosp tu vas pouvoir continuer à cracher ta bile car à Gaza il veulent récupérer les derniers otages coûte que coûte et finir les derniers membre du hamas.


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi