Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Temps de travail à Paris : Anne Hidalgo "se fourvoie sur une ligne qui n'est pas républicaine", déplore Amélie de Montchalin
information fournie par Boursorama avec Media Services 04/11/2021 à 11:04

La loi du 6 août 2019 impose les 35 heures hebdomadaires aux agents publics à partir du 1er janvier 2022. Alors que cela s'accompagne de la suppression de 8 jours de congé, la Ville de Paris veut créer d'autres jours de repos pour limiter l'impact de la loi pour ses agents.

La maire de Paris Anne Hidalgo, le 23 octobre 2021. ( AFP / THOMAS LO PRESTI )

La maire de Paris Anne Hidalgo, le 23 octobre 2021. ( AFP / THOMAS LO PRESTI )

La maire PS de Paris Anne Hidalgo "se fourvoie sur une ligne dangereuse qui n'est pas républicaine" en refusant d'appliquer la loi sur les 35 heures pour les agents municipaux de la capitale, a estimé jeudi la ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin. La candidate socialiste à l'Élysée "joue la montre et pense manifestement que le calendrier des présidentielles va lui permettre de repousser un dialogue social nécessaire", a-t-elle ajouté au micro d' Europe 1 .

La loi du 6 août 2019 a mis fin aux situations dérogatoires rendues possibles par un décret de 2001 et impose les 35 heures hebdomadaires aux agents publics à partir du 1er janvier 2022. Fin octobre, le juge des référés du tribunal administratif de Paris a donné raison à l'État sur les aménagements du temps de travail des personnels de la Ville, évalué par la Cour des comptes à 1.552 heures annuelles au lieu des 1.607 voulues par la loi. Un jugement au fond est attendu d'ici la fin du premier trimestre 2022. La mairie de Paris, qui considère son approche "fondée", s'est dite prête à la défendre devant un tribunal administratif si besoin.

Alors que le passage aux 1.607 heures s'accompagne de la suppression de 8 jours de congé extralégaux, Paris a notamment créé d'autres jours de repos pour limiter l'impact pour ses 50.000 agents et veut, entre autre, leur faire bénéficier de trois nouveaux jours de congé grâce à une nouvelle sujétion liée à "l'intensité et l'environnement de travail particulier spécifique à la ville-capitale", sujétion jugée illégale par le préfet.

Des problèmes similaires à Strasbourg, Besançon, la Rochelle ou encore Clermont-Ferrand ?

C'est "la seule commune qui nous a fait parvenir une lettre pour expliquer que tribunal ou pas, ils ne changeraient rien", a encore déploré la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. "On ne peut pas s'asseoir sur une décision de justice. Personne n'a été pris par surprise. Il y a un principe d'équité. Les 35 heures s'appliquent dans le secteur privé, elles ont vocation à s'appliquer aussi dans la fonction publique", a-t-elle martelé.

Amélie de Montchalin a fait valoir que le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, "un ami de Mme Hidalgo, va faire appliquer les 35 heures et augmenter ses agents en 2022. Il n'y a pas d'opposition". Selon la ministre, qui se base sur un récent rapport rédigé par les préfets, environ la moitié des collectivités appliquent déjà les 35 heures et les trois quarts du reste s'y préparent activement.

Outre Paris, quelques cas "préoccupent" cependant toujours Amélie de Montchalin, qui a cité Strasbourg, Besançon, la Rochelle, Clermont-Ferrand, ainsi que certaines "mairies écologistes".

11 commentaires

  • 04 novembre 13:42

    nos élus sont malheureusement plus malhonnêtes qu'incompétents. Le problème est plus difficile à régler.


Signaler le commentaire

Fermer