L'Irlande a jusqu'à présent refusé de signer le texte validé par le G20 et l'OCDE proposant d'instaurer un impôt mondial d'au moins 15% sur les profits des plus grandes firmes internationales.
Emmanuel Macron et le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, en Irlande, le 26 août 2021. ( POOL / BRIAN LAWLESS )
Le projet d'impôt mondial sur les multinationales bientôt accepté par l'Irlande ? En déplacement à Dublin jeudi 26 août, Emmanuel Macron s'est dit "confiant" dans la possibilité de trouver un accord sur une taxe minimum avec l'Irlande. "Je suis confiant mais je ne veux pas mettre la pression, je veux travailler avec le Premier ministre irlandais", Micheal Martin, a déclaré le président français lors d'une conférence de presse aux côtés de Micheal Martin.
L'Irlande a martelé à plusieurs reprises son opposition au projet de taxation mondiale des multinationales, refusant pour l'heure de signer le texte validé par le G20 et l'OCDE. Ce texte prévoit d'instaurer un impôt mondial d'au moins 15% sur les profits des plus grandes firmes internationales et de répartir plus équitablement les droits à taxer ces entreprises. Dublin a en effet prospéré grâce au taux avantageux de 12,5% d'impôt, qui lui a permis d'accueillir les siège européens de toute une série d'entreprises américaines, géants de la technologie et de la pharmacie.
Des négociations jusqu'en octobre
Le Premier ministre irlandais ne ferme toutefois pas la porte à un accord. "Nous avons des discussions constructives avec l'OCDE et nous allons continuer à en avoir", a-t-il indiqué lors de la conférence de presse, ajoutant avoir "des réserves sur certains aspects". Le gouvernement irlandais a en outre lancé récemment une consultation sur le sujet.
"Je sais que votre pays organise un débat public et je pense que c'est un très bon signal. Je respecte le modèle économique de l'Irlande de ces dernières décennies", qui a permis d'obtenir "des résultats exceptionnels", a souligné le président français. "Il était fondé sur un mécanisme d'impôt très faible sur les sociétés", mais "la situation est assez différente" et nécessite des changements profonds dans nos modèles économiques traditionnels", notamment à cause de la pandémie, a poursuivi Emmanuel Macron. "Je veux croire que nous allons trouver le bon chemin ensemble pour obtenir un cadre commun et une taxe minimum", a-t-il conclu.
Les détails de cette réforme doivent être encore négociés jusqu'en octobre dans le cadre de l'OCDE pour une mise en œuvre à partir de 2023.
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