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Taxation des multinationales : le prix Nobel d'économie salue "l'initiative fantastique" du G20
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/09/2021 à 10:45

Joseph Stiglitz estime toutefois que l'objectif de 15% comme taux d'imposition minimal des sociétés à l'échelle mondiale est "trop bas".

Joseph Stiglitz, le 19 septembre 2019, à Paris ( AFP / JACQUES DEMARTHON )

Joseph Stiglitz, le 19 septembre 2019, à Paris ( AFP / JACQUES DEMARTHON )

Grand chantier économique depuis plus d'un an, la taxation des multinationales a passé un cap début juillet avec un accord historique conclu par les pays du G20, sur la mise en oeuvre d'une grande réforme fiscale mondiale dès 2023. Celle-ci comprend la création d'un impôt minimum mondial d'au moins 15% pour les entreprises de plus de 750 millions d'euros de chiffre d'affaire.

S'il salue une initiative "fantastique" sur le principe, le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, plaide lui en faveur d'un taux minimal de 25% pour la taxation des multinationales. "Je pense que cela devrait être 25%, mais la politique est l'art du compromis, j'espère qu'ils feront au moins 20%", a-t-il déclaré dans un entretien en marge du Forum The European House, Ambrosetti à Cernobbio, dans le nord de l'Italie. "Comme le gouvernement français qui a soutenu la formulation 'au moins 15%', je pense que 15% est trop bas" pour mettre fin à la "course au moins-disant" fiscal, a souligné l'économiste américain.

Irlande et Luxembourg ont contribué à "saper la solidarité mondiale"

Les grands argentiers du G20 ont approuvé en juillet à Venise une réforme de la taxation des multinationales visant à mettre fin aux paradis fiscaux, qui devrait être mise en œuvre à partir de 2023. L'accord, négocié sous l'égide de l'OCDE, prévoit d'instaurer un impôt mondial d'"au moins 15%" sur les profits des multinationales et de répartir plus équitablement les droits à taxer ces entreprises et notamment les géants numériques, champions de l'optimisation fiscale.

"Le système d'imposition des multinationales a plus de cent ans et n'est plus adapté à l'économie mondialisée du XXIe siècle, c'est un système qui est ouvert aux abus. Le taux d'imposition effectif est nettement plus bas que le taux officiel", a fait valoir M. Stiglitz. "Le nivellement par le bas dans lequel le Luxembourg et l'Irlande ont joué un rôle a sapé la solidarité mondiale et le système économique mondial, il fait partie du côté obscur de la mondialisation", a-t-il poursuivi. "Le G20 s'est engagé à mettre un terme à ce nivellement par le bas", c'est "un engagement très important", a souligné l'ancien chef économiste de la Banque mondiale.

Selon lui, cet accord "a également contribué à résoudre la terrible guerre fiscale déclenchée par l'administration Trump", qui avait notamment surtaxé les vins français en représailles à un impôt instauré par Paris sur les géants du numérique. "Et cela aurait été un désastre si ce genre de guerre fiscale s'était poursuivie", a estimé Joseph Stiglitz.

7 commentaires

  • 06 septembre 13:53

    La pluplart des gens qui postent n'ont rien à faire sur un site de bourse à part tenter de propager leurs idées de gauche .La gauche a plongé notre pays dans la faillite et vous en redemandez


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