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Régionales : un scrutin en forme d'avertissement pour Emmanuel Macron en 2022
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/06/2021 à 13:35

Les déroute est complète pour les candidats de la majorité, partout en France. Si Emmanuel Macron peut se satisfaire de la mauvaise performance de son adversaire Marine Le Pen, le scrutin s'annonce comme un avertissement : la présidentielle en 2022 pourrait réserver des surprises.

Ses candidats n'ont pas réussi à percer, et mécaniquement, la droite et la gauche traditionnelle ont mieux résisté que prévu. Les élections régionales sont un véritable avertissement pour 2022 et pourrait remettre en cause le duel annoncé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Le chef de l'État, qui s'était tenu soigneusement à l'écart d'un scrutin qui s'annonçait d'avance très difficile pour ses troupes, peut en revanche se satisfaire de la déconfiture des candidats du Rassemblement national de sa principale rivale des sondages Marine Le Pen. Quoique loin devant LREM, ils ne remportent que 19% des suffrages au plan national, bien moins qu'attendu.

Si la participation historiquement basse complique toute interprétation du scrutin, la bonne position au premier tour des sortants LR et PS sonne par ailleurs comme une remise en cause du scénario toujours favori pour 2022, celui d'un duel Macron-Le Pen au second tour . Deux figures de la droite, Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France et Valérie Pécresse en Île-de-France, présidents sortants de leur région et potentiels challengers du duo Macron-Le Pen, arrivent ainsi nettement en tête dans leurs fiefs respectifs. Ces scores peuvent leur servir de tremplin pour 2022.

Et les stratèges de la majorité, qui s'apprêtaient à négocier chèrement leur soutien au second tour aux listes qu'ils choisiraient, ne deviendront pas, comme ils l'espéraient, les pivots incontournables d'un front anti-RN, des faiseurs de rois région par région. L'échec de la stratégie présidentielle est flagrante dans les Hauts-de-France, où le chef de l'État avait envoyé se présenter pas moins de cinq de ses ministres , dont la tête de liste, Laurent Pietraszewski, qui ne figurera même pas au second tour.

"L'ancien monde est toujours là"

"Comme aux municipales, l'ancien monde montre qu'il est toujours là", remarque le politologue Bruno Cautrès.

"La première leçon de cette élection est la très forte abstention, qui peut sans doute s'expliquer par le contexte sanitaire (du Covid-19) et les compétences mal connues des régions", mais la dynamique d'une élection présidentielle n'a rien à voir avec ce scrutin, veut croire un proche d'Emmanuel Macron. "Le second enseignement est le fort recul du RN, beaucoup plus bas qu'escompté", se félicite-t-il. "LREM viendra en soutien de la liste la mieux placée pour gagner contre le RN", assure-t-il.

Ces derniers jours, le Président, en tournée dans plusieurs départements sur des thèmes du quotidien -réouverture des restaurants, tourisme, lecture...- a répété qu'il n'était pas en campagne. Y compris jeudi, lors d'une opportune visite dans les Hauts-de-France.

"L'abstention marque l'échec d'Emmanuel Macron pour ce qui est de réconcilier les Français avec la politique" , souligne Bruno Cautrès. "Le plantage dans les Hauts-de-France également. Et la prime aux présidents sortants souligne la difficulté de LREM en dehors de la présidentielle". Le chef de l'État devra aussi s'interroger sur les résultats décevants de la plupart des ministres candidats, comme Laurent Pietraszewski dans les Hauts-de-France, à 8%, de Brigitte Klinkert dans le Grand Est, à peine au-dessus de la barre des 10%, et de Marc Fesneau, à seulement 16% en Centre-Val-de-Loire quand la macronie l'espérait vainqueur.

Remaniement ?

De quoi alimenter les réflexions sur un éventuel remaniement, estimait un de ses proches la semaine dernière.

"C'est une gifle pour Emmanuel Macron et l'exécutif", analyse le politologue Philippe Moreau-Chevrolet, pour qui la stratégie de "détruire la droite traditionnelle pour installer un duel Macron-le Pen en 2022 est un échec". "La perspective d'un duel Macron-Le Pen en 2022, auquel les électeurs sont massivement opposés, s'éloigne ce soir, avec trois phénomènes qui se conjuguent : rejet historique de la classe politique, absence de poussée massive en faveur du RN et maintien de la droite traditionnelle ", conclut-il.

Le chef de l'État, lui, devrait continuer à miser pour 2022 sur un dépassement des partis, y compris le sien.

Après son "tour de France" pour renouer avec les Français, il compte présenter vers la mi-juillet une réorientation du reste de son quinquennat, pour un projet allant au-delà de 2022, selon ses proches. Qui pourra lui servir de programme s'il se présente, ce dont son entourage ne doute pas.

1 commentaire

  • 21 juin 14:46

    Le covid, la fête des pères etc... Peut-être aussi que de nombreux Français s'appauvrissant et voyant leurs enfants faire du sur place économiquement ont décidé de ne pas aller voter ?!


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